Santé mentale et travail : la difficile conciliation

Stress accru, humiliations, entre autres situations, dégradent l’état mental de certains employés. Ce 10 octobre est consacré à la sensibilisation au changement d’attitudes.

Cette journée de travail commence mal pour Doly Kamdem, caissière dans un supermarché au quartier Biyem-Assi à Yaoundé.Llundi 7 octobre dernier, aux premières heures de la matinée, elle reçoit, un coup de fil de son patron qui l’informe qu’il y a eu un manquant dans les caisses. C’est donc stressée qu’elle arrive dans son lieu de service. « Je sais déjà que le patron va d’abord me passer un savon en public et en plus, on va me couper mon petit salaire. Avec 45000 F, par mois, je vais passer des jours difficiles. Parfois les clients arrivent dans nos comptoirs, nous ne sommes pas courtois c’est à cause de ce genre de situations. Et elles se produisent constamment. Je suis obligée de travailler pour subvenir aux besoins de ma fille », explique-t-elle. Contrairement à Doly Kamdem, Mathide N. a dû lancer sa propre affaire il y a quelques mois. « J’étais cadre dans une entreprise privée. On m’a recrutée en tant que communicatrice. Quelques mois après, je me suis retrouvée en train de faire d’autres tâches qui ne dépendaient pas de mes compétences. Les conditions de travail étaient trop difficiles. Il fallait être au bureau à 8h chaque jour sans pour autant savoir à quel moment j’allais rentrer pour m’occuper de ma petite famille. Après cinq ans, mon mariage a commencé à battre de l’aile. J’avais la pression de mon époux d’un côté et celle du travail de l’autre », fait savoir notre interlocutrice. La situation entraîne une dépression. « J’ai même été internée. Après un mois de repos médical, le médecin a demandé que mes heures de travail soient revues. Rien n’a été fait, au bureau, nous avons repris le même rythme. J’étais obligée de démi...

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