Perception de frais indus : des proviseurs rappelés à l’ordre

Une vaste campagne d’identification des chefs d’établissements et agents fautifs est en cours au ministère des Enseignements secondaires, après un rappel à l’ordre du ministre.


Silence radio ce 11 octobre au Lycée bilingue de Biyem-Assi à Yaoundé. Alors que les enseignants dispensent les cours, censeurs et surveillants montent la garde. L’affluence observée la première semaine de la rentrée devant l’intendance n’est plus la même. Cependant, les modalités d’inscription pour le compte de l’année scolaire 2024/2025 demeurent affichées. On peut également lire : frais d’Apee 25 000 F pour les élèves ordinaires et 8000 F pour les cas sociaux. Frais exigibles : 7 500 F pour le premier cycle et 10 000 F pour le second cycle. Frais d’examens allant de 12 à 13 000 F et frais de timbres fixés entre 2 et 4000 F, à reverser à l’intendance y sont également placardés en gras. « Le parent n’a plus besoin de chercher loin ou de se faire duper. Tout est clair dès l’entrée. Il n’y a aucune négociation à faire encore moins aucune augmentation », confie un responsable de l’établissement.
Si tout s’avère transparent ici, il n’en est pas de même dans d’autres établissements. Au cours de la traditionnelle réunion hebdomadaire par visioconférence avec les délégués régionaux la semaine dernière, le ministre des Enseignements secondaires (Minesec) a déploré la perception de sommes indues par certains établissements. Une réalité sur le terrain car, d’après les responsables de la délégation régionale du Centre, certains chefs d’établissements vont au-delà des frais prescrits par la tutelle et l’association des parents d’élèves. C’est le cas du prélèvement des frais de stage, de reprographie, de matière d'œuvre et rames de papiers. Une source à la délégation régionale va plus loin. Selon elle, certains responsables au sein des établissements bilingues perçoivent aussi des frais de fonctionnement des laboratoires pourtant censés être prélevés sur les faits exigibles. Elle rajoute en mentionnant que d’aucuns exigent même des tables-bancs dans le cadre des recrutements. « Dans le privé les parents sont complètement spoliés. Les frais d’inscription autorisés sont par exemple fixés à 3500 F mais certains demandent jusqu’à 25 000 F », fustige-t-elle. 
En plus de l’augmentation des frais exigibles et d’Apee, d’a...

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