« Une grande connexion entre les populations du Cameroun et du Tchad »

Jean-Lazare Ndongo Ndongo, préfet du département du Mayo-Danay.

Comment appréciez-vous l’état d’avancement de travaux de construction du pont sur le Logone ?
A date, les travaux sont à plus de 90% de taux de réalisation. Mais il y a quelques travaux qui restent à finaliser et le chantier est prévu pour être livré à la fin du mois de décembre 2024. Mais il est possible qu’après le vœu qui a été formulé, que ce pont soit ouvert avant l’inauguration solennelle.


Selon vous, quelles sont les retombées attendues de cet ouvrage pour les populations de votre département ?
Cet ouvrage apporte déjà une sécurisation sur la traversée du Logone parce qu’au cours des deux dernières années, nous avons enregistré quatre à six naufrages des pirogues, avec parfois des pertes en vies humaines. D’autre part, avec ce pont construit, les marchandises vont traverser de part et d’autre en toute sécurité. Par ailleurs, cet ouvrage permettra une plus grande connexion entre les populations du Cameroun et du Tchad, qui peuvent se fréquenter au quotidien sans difficultés. Au plan économique, la circulation des biens va s’intensifier et les échanges vont pouvoir se faire un peu plus entre les deux populations vivant de part et d’autres de ce pont. Les populations disent déjà merci au chef de l’Etat pour ce pont qui est une grosse infrastructure, un véritable projet structurant. En plus du pont, nous avons en perspective la construction de la route Yagoua- Kaélé-Magada qui va permettre également de fluidifier la circulation et faciliter ainsi la mobilité des personnes et des biens. Les populations vont utiliser ce pont-là comme un véritable levier pour améliorer leurs conditions de vie en travaillant encore un peu plus, en produisant un peu plus de telle sorte qu’elles puissent aller écouler leurs produits vers d’autres marchés, notamment le plus proche de nous qui est Bongor. Elles pourraient aller encore un plus loin jusqu’à Ndjamena, pourquoi pas ?  Même à l’intérieur du pays, à côté du pont, il y a des projets connexes. Le gouvernement va former les anciens piroguiers à d’autres activités comme l’agriculture, l’élevage, la pisciculture, etc. 


Monsieur le préfet, vous avez bien fait d’évoquer le projet de réhabilitation de la route Magada-Kaélé-Yagoua. Pouvez-vous être plus rassurant à l’endroit des populations sur ce projet qui est annoncé depuis plusieurs années ?  
Je voudrais tout simplement dire que c’est un projet gouvernemental financé par la Banque africaine de développement et qui est suffisamment avancé. L’entreprise en charge de la réalisation des travaux va être choisie d’ici à la fin du mois d’octobre. Tout a été déjà fait. C’est dire que les financements et les accords de non-objection sont déjà faits au niveau de la Bad. Nous comprenons l’impatience des populations qui veulent désormais rouler sur un bon bitume pour se déplacer vers la capitale régionale. Donc, c’est une promesse ferme du chef de l’Etat parce que lorsqu’il fait une promesse, cela se concrétise. Nous avons déjà rassuré les populations que ce projet est imminent dans le cadre de nos descentes sur le terrain. 


Le pont sera bientôt ouvert à la circulation et il va falloir assurer la sécurité des personnes et des biens qui vont se déplacer de part et d’autre de cet ouvrage. Qu’est-ce qui est fait dans ce sens ?
Pour ce qui est du Cameroun, nous exécutons les instructions de la hiérarchie, d’autant plus que n...

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