Développement du secteur pétrolier : l'Afrique en rang serrés

La 46e session ordinaire du conseil des ministres de l'organisation des producteurs de pétrole africains tenue vendredi dernier à Yaoundé, a réitéré cette vision.

Vendredi 1er novembre dernier, au nom du président de la République du Cameroun, Paul Biya,  le Premier ministre chef du gouvernement, Dr Joseph Dion Ngute, a présidé la cérémonie protocolaire d'ouverture de la 46e session ordinaire du Conseil des ministres de l'organisation des producteurs de pétrole africains (APPO). Des assises qui ont marqué l'apothéose d'une semaine d'activités intenses, dont la 19e session du conseil exécutif et des réunions d'expert. Ceci dans l'optique de trouver des solutions afin de garantir l'accès à l'énergie et aux moyens modernes de chauffage et de cuisson à près d'un milliard d'Africains qui en sont encore privés. Et ces solutions seront guidées par les résultats d'une étude commandée et livrée en 2021 par l'APPO sur l'avenir énergétique du continent, dans un contexte où on parle de plus en plus de transition énergétique, en diabolisant les énergies fossiles, encore très prégnantes en Afrique, mais présentées comme un danger pour l'environnement. Selon Bruno Jean Richard  Itoua, vice-président  du conseil des ministres de l'APPO, ces études ont révélé trois principaux défis à relever: le financement,  la technologie et l'expertise, ainsi que l'absence d'un marché local fort pour le pétrole et le gaz africain, principalement vendus hors du continent.
Concernant le financement, le Dr Oumar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'APPO, a indiqué que les pays africains producteurs de pétrole étaient plus dépendants des financements extérieurs que les autres, puisque ce sont les étrangers qui achètent, fixent les prix et ont la technologie nécessaire au développement du secteur pétrolier et gazier. Ce qui les met en position de force pour exiger l'utilisation des énergies nouvelles par exemple. C'est pourquoi les membres de l'APPO ont décidé de parler d'une même voix, pour dire que ce n'est pas le moment pour l'Afrique d'abandonner les énergies fossiles, et qu'elle fera sa transition énergétique à un rythme qui lui est propre. « Nous avons besoin de plus de gaz et de plus de pétrole », a martelé le SG. Et pour s'assurer qu'elle pourra sortir de cette dépendance l'Afrique a décidé de créer la banque africaine de l'énergie dont l'entrée en service est attendue au premier trimestre 2025, si les ét...

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