« 16 kilomètres de routes sont entièrement achevés »

Le Dr Sali Babani, maire de la ville de Maroua.

La ville de Maroua est en chantier depuis plus d’un an, quelle est la consistance des travaux actuellement en cours ? 
Le Président de la République a rendu éligible la ville de Maroua dans quatre grands programmes. Le premier programme est celui du « CD2 urbain capitales régionales ». Le second concerne le « Programme des Villes inclusives, résilientes et durables ». Le troisième programme est celui du « Programme du développement, de la résilience et des espaces verts » avec l'Union Européenne, et le quatrième programme est celui avec le Bureau international du Travail et la Banque mondiale. Mis ensemble, les travaux de ces différents programmes ont donné ce que vous voyez aujourd’hui dans la ville de Maroua. 


Allons un peu dans les détails….
Le programme « CD2 urbain capitales régionales » a axé ses travaux sur la voirie urbaine, sur les ouvrages de drainage des eaux, sur les équipements de proximité, les équipements marchands, les équipements sportifs de proximité et le volet social qui est celui de l’équipement des établissements primaires de la ville de Maroua en tables- bancs et des toilettes. 
Pour ce qui est de la voirie urbaine, près de 16 km de route ont été réhabilités dans la ville. Ces routes sont faites en bitume compacté au rouleau et les pavés parce que la ville de Maroua étant une ville assise sur la plaine, où l'architecture du sol est essentiellement sablonneuse, il était question donc d’utiliser ces matériaux durables. Les 16 km de route sont aujourd'hui entièrement achevés avec des ouvrages de drain de part et d'autre de la voirie. La ville qui autrefois était parsemée sur ses grands axes des nids d’éléphant à l'entame de notre mandat a aujourd’hui fière allure. Vous avez vu que le tour cycliste international du Cameroun a commencé par la ville de Maroua. Cela témoigne à suffisance de ce que les rues de Maroua ont été réhabilitées. 


Monsieur le maire, le choix du Bcr (béton compacté au rouleau) a fait l'objet d'une vive polémique. Pourquoi le choix de cette technique pour la voirie urbaine de Maroua ? 
Lorsque vous allez à Londres, lorsque vous allez à Bruxelles, lorsque vous allez en France même, on a de plus en plus opté pour le Bcr. Tout simplement parce que cela permet aux collectivités locales d'entretenir au cas où. Avec le bitume, c'est difficile lorsqu'un nid-de-poule se crée. Pour le compacter, il faut passer la commande en Inde et avant que le bitume n’arrive, le nid-de-poule s'est déjà agrandi. Mais avec le Bcr, il suffit à la mairie de la ville d'acheter des sacs de ciment, le fer à béton et tout de suite, l'affaire est jouée. Et même quand vous voyez les pavés qui sont posés, nous les remplaçons facilement, nous avons du sable, nous avons du ciment, nous avons du fer. Pour remplacer les pavés, c'est une question d’heures lorsqu'il y a des désagréments sur la route. Voilà donc autant d'opportunités, de facilité que le Bcr et les pavés donnent aux collectivités locales pour entretenir facilement les voies.


Quel est l'état d'avancement des travaux en ce qui concerne uniquement les routes ? 
À date, nous sommes à 95%, avec une consommation de délai de l'ordre de 64%. Nous sommes largement au-dessus des délais.


 Qu'est-ce qu'il reste à faire ?
 Ce qu'il reste à faire, c'est d'apporter les corrections, parce qu'il y a des impressions de mal façons. Nous les avons entièrement identifiées avec une mission de haut niveau venue de Yaoundé sur instruction de Madame le ministre de l'Habitat et du Développement urbain. Nous avons parcouru tous les 16 kilomètres, à pied, nous nous sommes arrêtés à tous les points critiques et nous nous sommes convenus de ce que les corrections doivent commencer immédiatement. Et c'est ce qui est fait.  Au moment où nous échangeons, il y a des équipes de ces entreprises sur le terrain en train de reprendre partout où il fallait reprendre. Et madame le ministre suit de très près cette question-là pour que les débats stériles qui sont nés de cette situation puissent définitivement être derrière nous et que nous présentions le moment venu un bilan positif de l'action du Président de la République dans ville de Maroua, capitale de la fille aînée du Renouveau.


 Monsieur le maire, qu’en est-il du projet de réhabilitation de 65 km de routes à Maroua instruit par le président de la République ?
Pendant que les gens alimentaient la polémique selon laquelle les travaux sont mal faits à Maroua, le président de la République a dépêché une mission de très haut à Maroua pour s’enquérir de la situation. Au lieu de passer une journée à Maroua, les membres de cette mission ont passé quatre jours à Maroua. À la fin, ils ont demandé au maire de la ville de proposer les tronçons qui nécessitent d’être bitumés. Et dans notre proposition, nous avons demandé au président de la République de nous donner 150 km de route bitumées. Après étude des propositions que nous avons envoyées, le président de la République nous a accordé 65 km. Les linéaires sont choisis, l'entreprise en charge de mener les études est sur le point de les achever, sinon elles sont achevées. Nous attendons la validation d'ici le 15 octobre, la validation du projet de l'avant-projet détaillé. Une fois que nous l'aurions validé, eh bien, nous allons passer à la phase supérieure qui est celle d'ouvrir l'appel d'offres international afin que les travaux commencent dès mars 2025 sur les 35 km. C'est le lieu pour moi ici, d'exprimer toute ma gratitude au nom des populations de la ville de Maroua et au-delà au nom de toutes les populations de la région de l'Extrême-Nord au président de la République notre reconnaissance. Nous lui témoignons notre loyauté, notre fidélité envers sa politique qu'il mène en vue de développer notre pays.


A chaque élection présidentielle, le président de la République qui est le candidat naturel de son parti vient toujours lancer sa campagne à l'Extrême-Nord. Est-ce que vous pouvez rassurer les populations de ce qu’il viendra dans une nouvelle ville de Maroua avec une voire urbaine réhabilitée avec une ville qui va retrouver sa coquetterie d'antan ?
 Le président de la République a été ici en 2018 avec un avion plein de vivres et certains membres de sa famille pour passer plus de 48 heures dans la ville de Maroua. Malheureusement, l'état de la voirie qui avait pourtant reçu les moyens pour qu'on l'entretienne n'avait pas été à la hauteur. Et le président de la République est réparti aussitôt après son meeting. Cela nous est resté en travers de la gorge. Mais aujourd'hui, le chef de l’Etat a mis le paquet pour s’assurer qu’en arrivant à Maroua désormais, il trouvera la ville qu'il avait connue sinon une ville plus transformée que ce qu'il a vu en 2018.


Donc Maroua est prête encore à accueillir le chef de l’Etat mais avec un nouveau visage ?
 Tout à fait. Ma...

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