Gestion des aires protégées : la digitalisation en renfort

Le massacre des troupeaux d’éléphants au parc national de Bouba Ndjidda (Nord) par des braconniers en 2012 reste un souvenir indélébile dans la conscience collective des acteurs de la conservation de la faune. L’acte, commis par des bandes armées, avait mis en lumière les faiblesses des stratégies de lutte anti-braconnage dans ce parc national. A l’ère du numérique, les acteurs de la conservation ont tenu à innover en vue d’une meilleure gouvernance des aires protégées des pays membres de la Commission des forêts de l’Afrique centrale (Comifac). La conférence internationale sur l’intégration des technologies de l’intelligence artificielle dans la gestion des aires protégées (Geotech4nature) organisée à Douala du 5 au 7 décembre dernier visait à créer un espace de collaboration et de partage entre les acteurs de la conservation de la biodiversité, des aires protégées et des nouvelles technologies en Afrique centrale.
Les travaux se sont focalisés sur l’innovation dans la gestion des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité, avec un accent sur l’utilisation des technologies de pointe telles que les données géospatiales, l’intelligence artificielle (IA) ; les drones ; les données bioacoustiques. « Nous avons introduit les données géospatiales et l’IA dans presque toutes les activités de gestion des aires protégées. Cette initiative a permis de réduire l’effort de patrouilles sur le terrain. Avec les drones, nous pouvons rapidement détecter la menace et intervenir directement », a soutenu Serge...