Consolidation de la résilience : des solutions communes

Les Etats membres se sont accordés hier entre autres sur la mise en œuvre de réformes structurelles, les politiques d’endettement et sur la gestion des équilibres économiques et budgétaires.

Il aura fallu un peu plus de trois heures d’horloge hier aux chefs d’Etats de la sous- région Afrique centrale et leurs représentants réunis à Yaoundé en session extraordinaire de leur conférence pour éplucher tous les dossiers qui leur ont été soumis, avec en toile de fonds, la volonté de trouver des mesures de consolidation de la résilience de la communauté, en proie à des difficultés économiques. On parle notamment des réserves de change qui, passées de 2,3 mois en 2016 à 4,6 mois en 2023, d’importations des biens et services, enregistrent cette année 2024 une tendance baissière. Mais également des perspectives des cours des matières premières et du commerce international qui s’annoncent défavorables. C’est pourquoi, la conférence des chefs d’Etat, soutenue par des partenaires tels que le Fonds monétaire international, la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, représentés à ces assises de Yaoundé, a convenu de ce que « de nouveaux efforts collectifs et concertés s’avèrent nécessaires pour améliorer substantiellement le cadre macroéconomique de la sous-région, notamment en accélérant la diversification économique et la consolidation des finances publiques », peut- on lire dans le communiqué final sanctionnant cette rencontre au sommet.

Ainsi, tout en exhortant les Etats membres à poursuivre une consolidation budgétaire ordonnée dans la cadre des discussions bilatérales avec les partenaires techniques et financiers, la conférence a réitéré l’importance de l’application intégrale de la règlementation des changes, à travers le rapatriement des devises par les opérateurs économiques. Le délai du 30 avril 2025 a d’ailleurs été fixé pour les entreprises extractives, afin qu’elles signent des « conventions de compte séquestre pour les fonds de restauration des sites. » Cette résolution donnera peut- être des coudées franches à la Banque des Etats de l’Afrique centrale qui court pratiquement derrières ces sociétés pétrolières et minières, sans grand succès. D’ailleurs l’invitation du FMI, de la Banque mondiale et des autres partenaires à accompagner la BEAC et les Etats dans ce processus devrait également être utile pour le retour de ces fonds qui contribueront à rétablir un certain équilibre fina...

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