« Les Camerounais devraient adopter la culture de la démocratie »

Professeur, comment qualifiez-vous l’année sociale qui s’achève au Cameroun ? Plutôt agitée ?
Tout dépend sous quel angle on aborde la question. Sur le plan financier, ceux qui travaillent dans la fonction publique ont des difficultés pour accéder à leurs avantages. Sur le plan social, les Camerounais ont été confrontés aux difficultés liées à l'accès à l'énergie à savoir l’eau et l’électricité. Ils ont eu des soucis pour laquête de leur pitance journalière. 2024 a été effectivement agitée au regard des affres auxquels les populations ont été exposées. L’on ne saurait rester indifférent dans la mesure où cette posture n'est pas différente d’une exclusion sociale.

2024 a notamment enregistré de très mauvais résultats aux examens officiels. Qu’est-ce qui explique cette faible performance ?
Ces faibles performances sont le reflet d'un système éducatif qui n’est pas performant en raison de plusieurs insuffisances. Les résultats aux examens officiels ne sont jamais en congruence avec l'idéal recherché. Par exemple lorsqu'il y a fraude, on s'attaque  plus aux  élèves qu'aux enseignants. Lesquels créent une porosité au niveau du système d'évaluation. La sévérité qui suit lors des corrections n'est pas favorable aux apprenants et aux parents.

Les milieux éducatifs font face à une montée préoccupante de la violence. Comment sortir de cette spirale ?
La violence a ses liens  avec l'éducation à travers la socialisation des individus surtout la socialisation primaire qui aide à vivre dans tout milieu social en s'adaptant aux normes du lieu. Pour sortir de cette spirale, il va falloir que l'Etat mette les moyens dans la première instance de socialisation qui est à même de former l'être idéal qui doit cohabiter avec les autres membres de la société afin  d'amoindrir les actes violents  qu'on retrouve en société.

Comment appréciez-vous l’amélioration palpable de l’offre sanitaire notamment les premiers pas de la couverture sant&eacu...