« Il faut s’hydrater en permanence »

Dr James Afane Yanick, chef de district de santé de Dang.

Comment définissez-vous le climat actuel du point de vue médical ?
Comme chaque année à cette période, la ville de Ngaoundéré par exemple connaît un refroidissement marqué. Nous sommes en effet en pleine saison sèche et les soirées sont particulièrement fraîches. Ces conditions climatiques exigent une adaptation de notre organisme pour préserver notre santé. Malheureusement, de nombreuses personnes sont contraintes d'adopter des comportements peu recommandables pour faire face au froid, ce qui a un impact négatif sur leur état de santé.


Quels sont les effets sur l'organisme humain ?
Puisque les soirées sont particulièrement chaudes avec des températures moyennes avoisinant les 20,7°C, la chaleur intense entraîne la formation de nuages de poussière que la population inhale régulièrement. L'inhalation de ces poussières chargées de germes favorise l'apparition de problèmes respiratoires tels que la grippe, la bronchite, l'asthme et peut aggraver des maladies comme la tuberculose. Par ailleurs, ces conditions peuvent provoquer des conjonctivites et des affections cutanées comme la gale ou les mycoses. L'organisme soumis à une chaleur excessive doit s'hydrater en permanence. Une déshydratation sévère peut entraîner des troubles graves comme les hallucinations, l'insuffisance rénale et, dans les cas les plus extrêmes, le décès. La forte fraîcheur (froid) quant à elle peut provoquer des cas de paludisme, d’asthme et une forte consommation corporelle de nutriments (le corps réclame plus de nourriture). 


Quelles sont les personnes les plus vulnérables ? 
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