Gestion durable des ressources en eau: Le Cameroun tient sa politique nationale

Jusqu’ici, le secteur de l’eau au Cameroun était régi par la loi portant régime de l’eau d’avril 1998 et ses textes d’application. Mais, depuis vendredi 11 avril dernier, le pays tient sa Politique nationale de l’eau (PNE). Un document de référence élaboré avec la contribution financière et technique du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Il a été présenté au cours de l’atelier de vulgarisation organisé en marge de la commémoration de la 33e édition de la Journée mondiale de l’eau. Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, présidait la cérémonie y relative, avec à ses côtés, son collègue de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga et la représentante de l’Unicef au Cameroun, Nadine Perrault. Cette nouvelle politique comporte six orientations stratégiques. Assurer l’accès à l’eau et à l’assainissement, développer la connaissance et assurer le monitoring des ressources en eau du pays, promouvoir la réalisation d’infrastructures structurantes et de valorisation économique des ressources en eau dans une perspective de développement durable, ainsi que le financement local, la bonne gouvernance du secteur de l’eau et la responsabilisation des acteurs. On parle aussi de restaurer, protéger et préserver la santé des écosystèmes aquatiques continentaux. Il est aussi question de favoriser l’écotourisme et valoriser la fonction culturelle de l’eau. L’ambition de la PNE est de créer une prise de conscience individuelle et collective sur les enjeux liés à l’eau. En termes de recommandations, la PNE suggère de développer la connaissance sur les ressources en eau du pays, de créer un Fonds national dédié au financement des projets d’alimentation en eau potable et d’assainissement ainsi qu’une agence d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural. En effet, l’élaboration de la PNE tient compte de plusieurs facteurs. C’est qu’au Cameroun, les ressources en eau douce disponibles sont estimées à 321,86 km3 et réparties en cinq bassins hydrographiques. Sauf que, si le Sud forestier est suffisamment drainé, les régions septentrionales, en particulier celles de l’ExtrêmeNord et du Nord, font face à un déficit sév&e...