Afrique francophone : la désinformation au scanner

Une avancée insidieuse et rapide. Un vide juridique. Des pratiques éparses et non coordonnées. Paul-Joël Kamtchang n’a pas résisté à l’appel de l’encre. Face à la montée de la désinformation, le datajournaliste, datactiviste et secrétaire exécutif d’Adisi-Cameroun, a répondu aux sirènes de l’essai. Premier bébé littéraire, le condensé de ses recherches et de ses observations sur le phénomène de la désinformation. Dans « Désinformation en Afrique francophone » publié aux Editions Jets d’encre en mars 2025, l’auteur propose de passer au scanner le phénomène répandu dans cette zone géographique, les pratiques qui marchent assez bien et les recettes à appliquer pour y faire face. Un condensé de pratiques documentées pour ne pas laisser les consommateurs de l’information sombrer dans le faux, les rumeurs et les manipulations.
Au cours de la cérémonie de dédicace organisée le 25 avril 2025 à la médiathèque de l’Institut français du Cameroun à Yaoundé, Paul-Joël Kamtchang a partagé les contours de ce projet. Ainsi, son séjour dans un des plus grands laboratoires de désinformation à Taïwan en Asie, ses missions pour le compte de l’Agence française de développement médias CFI en République centrafricaine, mais aussi la participation à des rencontres internationales comme Global Fact à Sarajevo ont constitué le déclencheur de cette aventure. Pour l’essayiste, il était urgent de consigner dans un ouvrage les expériences vues et vécues, mais, surtout, d’en faire un outil de plaidoyer pour que le phénomène recule. « Mes recherches m’ont permis de constater qu’au Cameroun, ce sont davantage des sociologues et des psychologues qui y ont travaillé. Peu de praticiens de l’information comme les journalistes ont rédigé sur ce sujet », constate-t-il.
Résultat des courses, 126 pages subdivisées en deux grands chapitres précédés d’une introduction et suivis d’une conclusion. D’entrée, l’auteur mon...