Elevage: Un plan de développement proposé

Avec un cheptel national estimé à 23 millions de têtes selon les dernières données de l'Institut national de la statistique (INS), le secteur de l'élevage camerounais veut désormais jouer un rôle central. L'Association pour la promotion de l'élevage au sahel et en savane (Apess), soutenue par la Fondation inter-développement (FID), a organisé une concertation le 31 mai dernier à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. L'objectif était de dévoiler le plan de développement durable des zones sahéliennes et des savanes du Cameroun, élaboré par des experts. Ce plan repose sur une ingénierie sociale visant à mobiliser les acteurs à la base, avec l'appui de partenaires techniques et financiers. Il prévoit la mise en place d'un réseau d'au moins 3000 micro, petites et moyennes entreprises agropastorales. Celles-ci se concentreront notamment sur les chaînes de valeur du bovinviande, des petits ruminants, du lait, et des volailles locales sur pied. À terme, le plan vise à améliorer le bienêtre d'au moins 9000 familles agropastorales. Élaboré pour une phase initiale de cinq ans, ce projet représente un coût global estimatif de 74,632 millions de F. Pour les éleveurs, il s'agit de saisir les opportunités offertes par le contexte socio-politique, économique et environnemental favorable pour accompagner la transition des systèmes de production et de transformation des produits de l'élevage. « Nous voulons susciter l'engouement des acteurs. Ainsi, nous accompagnons l'Apess, qui est présente dans 14 pays africains, dans l'atteinte de ses objectifs », a souligné Alhadji Abbo Ahmadou, président de la FID. Cette initiative conjointe de la FID et de l'Apess s'appuie sur la mutualisation des efforts des potentiels bénéficiaires. L'objectif est de bâtir durablement une chaîne de production, de transformation, de sto...