Alcools: sobriété d’un poète

 L’œuvre de Guillaume Apollinaire est étudiée en classe de terminale dans le système éducatif camerounais

 

«Voici un livre dont l’intelligence et la praticité de la composition, alliées à l’intérêt unique d’une poésie unique, feront qu’il ne nuira à personne de l’avoir », vantait un partenaire de « La cause littéraire » lors de la réédition de l’ouvrage en avril 2013 par les éditions Folio. Ce n’était pas de la réclame mensongère. Morceau d’une œuvre très abondante avec contes, récits, textes érotiques, textes dramatiques, chroniques… « Alcools » est un recueil de poèmes souvent à la forme brève de la chanson. Parce qu’ils sont réellement des chansons finement mélodiques par les jeux quasi constants de la rime et des allitérations discrètes et pesées. Ils sont la voix poétique elle-même, la « romance » douce-amère, la joie teintée de nostalgie, que le vers soit compté  ou non.
Lorsqu’il composera son recueil, en 1911 et 1912, Apollinaire ne s’attache pas à suivre un ordre chronologique. S’il conserve parfois des suites, il se plaît également à brouiller les cartes, notamment en plaçant « Zone », « Le Pont Mirabeau » écrit en 1911, en tête du livre. Les « Rhénanes » sont quant à elles dispersées dans le volume. Une figure importante dans l’œuvre ? C'est celle du « Mal-aimé », derrière laquelle on devine, en filigrane, la personne de l'auteur lui-même. L'ouvrage comporte donc une part autobiographique. Certains poèmes rappellent les amours déçues ou malheureuses de l'auteur. On retrouve ce thème, couplé à l’obsession de la fuite du temps, dans le célèbre poème « Le Pont Mirabeau ».
L'alcool, la beauté du monde moderne reviennent aussi régulièr...

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