André Mama Fouda: « Les médecins n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève »

Ministre de la Santé publique.

Monsieur le ministre, l’on a frôlé l’arrêt de travail dans les hôpitaux à cause d’une grève programmée par un syndicat…

Je me réjouis que les médecins n’aient pas suivi ce mot d’ordre de grève. Je voudrais les encourager et leur dire que nous continuons à réfléchir sur l’amélioration de leurs conditions de travail et nous souhaitons qu’ils continuent à prendre en charge les patients comme ils l’ont toujours fait. Mais, il faut savoir que le Cameroun est un pays démocratique. Donc toute personne et pourquoi pas des médecins peuvent se mettre ensemble pour exprimer un certain nombre de préoccupations. Je voudrais rappeler qu’au dernier trimestre 2016, nous avons reçu un document nous informant de l’existence d’une organisation dénommée Syndicat des médecins du Cameroun (SYMEC). Mais dans sa première prise de contact, cette organisation a directement posé des réclamations ; ce qui n’est pas habituel. En général, lorsqu’une organisation se met en place, elle transmet à sa hiérarchie les statuts, la composition et les autorisations d’usage. C’est ce qui a été demandé à cette organisation, d’abord par l’intermédiaire d’une direction du MINSANTE et par la suite, au cours d’une réunion que j’ai organisé le 27 mars dernier. Cette réunion a vu la présence de l’Ordre national des médecins, du syndicat national des médecins privés qui est vieux de 30 ans, de même que de hauts responsables de l’administration. Au cours de cette rencontre, il a clairement été conseillé à ce groupe de respecter les textes et lois de la République. Lorsqu’il sera un syndicat reconnu, le groupe deviendra un interlocuteur du MINSANTE.

Si le groupement de médecins n’est pas reconnu, leurs revendications le sont aussi ?

Tout ce qu’une personne humaine dit est pertinent. Mais nous devons apprécier la pertinence et la soutenabilité. Je crois que c’est cette autre dimension qu’il faudrait mettre sur la balance. De plus en milieu professionnel, quand une organisation appelle à un arrêt de travail ou à un débrayage partiel, il faut qu’elle ait la qualité de le faire. Dans le cas contraire, c’est une perturbation du travail qui peut être sanctionnée. Le gouvernement prône le dialogue social avec les syndicats ; mais il faut que ces derniers s’établissent en conformité avec les textes et lois de la République. Ainsi, les revendications soulevées seront examinées dans le cadre d’une concertation, telle que nous le f...

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