L’intégralité du propos liminaire du ministre de la Communication lors de son point de presse de vendredi dernier.
« Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers Invités,
Je vous souhaite à toutes et à tous une chaleureuse bienvenue à notre rencontre de ce jour à laquelle je vous ai conviés, afin de nous entretenir sur une actualité majeure relative aux projets structurants en cours d’exécution ou de finalisation dans notre pays, sous la houlette, comme vous le savez, de Son Excellence Paul BIYA, président de la République.
Il s’agit, pour notre échange de ce jour, du projet d’aménagement du Barrage hydroélectrique de Bini à Warak, dans l’Arrondissement de Ngan-Ha, Département de la Vina, Région de l’Adamaoua.
Je voudrais à cet effet saluer la présence ici de M. GUIBAÏ NDOUVAMA, directeur du projet d’aménagement du Barrage hydroélectrique de Bini à Warak, que mon homologue, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, a bien voulu dépêcher à mes côtés, pour vous apporter toutes les précisions que vous jugerez utiles à votre travail d’information du grand public sur les tenants et les aboutissants de cet important projet.
Monsieur le directeur de Projet, je vous souhaite donc la bienvenue ici au ministère de la Communication.
Je vous prie aussi de bien vouloir transmettre à Monsieur le ministre de l’Eau et de l’Énergie ma profonde gratitude, pour la disponibilité et la promptitude dont il aura fait preuve, comme à son accoutumée d’ailleurs, dans la préparation de cet exercice de communication gouvernementale auquel nous allons nous livrer dans quelques instants.
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers Invités,
Le projet d’aménagement du Barrage hydroélectrique de Bini à Warak qui nous intéresse aujourd’hui, s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du Plan de développement du Secteur-Électricité Horizon 2035, en abrégé le PDSE. Ce plan découle lui-même du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, le DSCE, véritable boussole de l’objectif visant à faire du Cameroun un pays émergent à l’échéance de l’année 2035.
Déjà, le 9 octobre 2004, alors qu’il était en campagne dans le cadre de l’élection présidentielle de la même année, le chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, plaçait la relance de la politique énergétique nationale au premier rang de ses grandes ambitions d’alors.
Ces grandes ambitions ont, par la suite, pris corps en de grandes réalisations, avec pour déclinaisons sur le terrain énergétique, le démarrage et aujourd’hui la finalisation des projets de Lom Pangar, Mekin, Memve’ele, auxquels il faut ajouter les centrales à gaz de Kribi et de Ndogpassi à Douala.
Tirant les conséquences qui s’imposaient de la situation de déficit énergétique constaté dans le Réseau Interconnecté Nord – le RIN –, le gouvernement a, en plus des projets que je viens de citer, mis en chantier celui de la construction d’un Barrage hydroélectrique sur le fleuve Bini au lieu-dit de la localité de Warak ; l’ambition première de ce projet étant d’accroître substantiellement l’offre en énergie électrique qui faisait défaut dans la partie septentrionale du pays, puis d’assurer à moyen terme l’interconnexion électrique avec la République du Tchad d’une part, et la République Fédérale du Nigéria d’autre part.
De fait, on peut noter que depuis quelques années, la production en énergie de la centrale hydroélectrique de Lagdo près de Garoua dans la Région du Nord a sensiblement chuté, peinant généralement à se situer au niveau de 50 mégawatts en pleine saison des pluies ; ce, alors même que la puissance installée de cette centrale était évaluée à 72 mégawatts à sa création.
Il n’est un secret pour personne que cette situation a provoqué un rationnement sévère et récurrent en énergie électrique dans cette partie du pays, en particulier pendant les périodes d’étiage comprises entre les mois de janvier et de juin.
Pour vous permettre de prendre la mesure de cet état de choses, je voudrais indiquer que la baisse de l’offre électrique dans le septentrion avait au pic de la crise, atteint des proportions telles qu’il était devenu impossible de subvenir au minima des besoins pourtant modérés dans cette région du Cameroun.
Je serai encore plus précis sur les facteurs de ce déficit énergétique, en mettant principalement en cause la vétusté des équipements de relais et de transport (en service depuis une trentaine d’années), mais aussi la faible pluviométrie et l’ensablement du barrage réservoir de Lagdo, qui tous deux contribuent à réduire considérablement la capacité de stockage en eau dudit barrage, et par ricochet, celle plus globale de la centrale hydroélectrique en puissance électrique requise.
Dans l’urgence, il aura alors fallu réagir de manière ponctuelle par une solution intérimaire, permettant de juguler à un niveau acceptable la situation déficitaire subi par les populations et les autres utilisateurs d’énergie électrique.
À cet effet, une centrale thermique de 20 mégawatts a été installée au courant du premier semestre de l’année 2016 à Djamboutou, dans la ville de Garoua ; cette capacité venant s’ajouter à celle résiduelle de la centrale de Ladgo et de celle de Kousséri déjà en fonctionnement pour les trois régions septentrionales.
S’agissant du projet du Barrage hydroélectrique de Bini à Warak dont la capacité de production est estimée à 75 mégawatts, sa mise en service devrait permettre, au plus tard à partir de la fin du quatrième trimestre de l’année 2018, de compenser le déficit en offre énergétique dans le Réseau Interconnecté Nord, en sachant que la demande globale dans le dit Réseau est évaluée à 148 mégawatts.
Pour résumer, le projet d’aménagement du Barrage hydroélectrique de Bini à Warak est en lui-même constitué de plusieurs composantes dont : un barrage de retenue d’eau d’une capacité de 560 hectomètres cubes ; une centrale hydroélectrique d’une puissance installée de 75 mégawatts comme je le disais tantôt; une ligne de transport d’énergie électrique haute tension de 225 Kilovolts ; un système d’électrification rurale de 30 Kilovolts ; la réhabilitation et la construction de voies d’accès dans la zone du projet, notamment à partir de la route Ngaoundéré – Touboro ; et un plan de gestion environnementale et sociale au bénéfice des populations riveraines.
Ce plan de gestion environnementale et sociale comprend, entre autres composantes, le recasement des personnes déplacées du fait de l’implantation de l’ouvrage et la construction de plusieurs autres infrastructures.
Pour la réalisation de cet important projet – prévu pour être exécuté en mode « EPC » c’est-à-dire en anglais « Engineering – Procurement – Construction », en d’autres termes, projet « Clé en main » – le Gouvernement s’est adjoint l’expertise de l’entreprise chinoise dénommée SINOHYDRO Corporation Limited, avec laquelle il a d’abord signé un mémorandum d’entente en date du 14 mai 2012, puis, après la réalisation des études techniques, un contrat commercial le 7 février 2013.
Pour ce qui est du financement du projet, un accord de coopération y relatif a été conclu le 30 juin 2015 entre d’une part, le gouvernement camerounais à travers le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), et d’autre part, la « Industrial and Commercial Bank of China », en abrégé ICBC.
Le 15 janvier 2016, le président de la République, Son Excellence Paul BIYA, a pris un décret habilitant le MINEPAT à signer avec la ICBC, un accord de prêt d’un montant de 302 millions 944 mille 727 dollars, soit environ 182 milliards de francs CFA, en vue du financement du projet. En application dudit décret, le MINEPAT a donc signé en date du 28 juillet 2016, un accord de pr&...
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