Projets et programmes de développement : la croissance est cachée dedans…

En lançant la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement pour la période 2020-2030 (SND30), le Cameroun s’est fixé pour ambition, de corriger les erreurs enregistrées par le passé dans sa quête de l’émergence. Notamment la croissance qui a stagné à 4,6% contre les 5,6% projetés ; l’accroissement de la pauvreté, du chômage et du sous-emploi qu’on aurait voulu réduire ; la persistance du secteur informel qu’on espérait formaliser, etc. D’ailleurs, dans la préface du document de 400 pages, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute indique bien que cet outil n’est pas un wagon isolé dans le train de développement mis sur les rails par le pays il y a quelques années. « La SND30 s’appuie sur les leçons de la mise en œuvre du DSCE dont elle prend le relais », souligne-t-il. Il est donc question de faire mieux, pour notamment passer à une croissance de 8% et améliorer l’efficacité et l’efficience de la dépense publique. Et cela passe par la transformation structurelle de l’économie en opérant des changements fondamentaux dans les structures productives, industrielles, financières, administratives, sociales et environnementales afin de favoriser une croissance économique forte, une prospérité partagée, un développement endogène et inclusif tout en préservant les chances des générations futures. 
Les projets et programmes de développement, les projets d’infrastructures dont nombreux sont en cours de réalisation à travers le pays et dans des domaines variés, font partie de cette stratégie. D’ailleurs, selon la Banque mondiale, ces 20 dernières années, la forte croissance économique a produit des changements visibles dans toute l’Afrique. De nombreux pays du continent commencent à croire en la possibilité de leur émergence à moyen terme. Au Cameroun, cette orientation vers l’émergence consiste à mettre en œuvre une stratégie dont le ressort est la valorisation du potentiel en ressources humaines, naturelles, minéralières et énergétiques du pays. C’est pour cette raison que le président de la République, Paul Biya a opéré des choix primordiaux afin d’axer le développement du pays autour des projets structurants. Les grands chantiers déjà bouclés, ceux en cours et ceux projetés devraient contribuer à améliorer le niveau de vie des Camerounais, dont beaucoup ont du mal à satisfaire les besoins primaires. Un regard sur les barrages de Lom Pangar, Nachtigal Memve’ele, la centrale à gaz de Kribi, le port autonome de Kribi, les autoroutes en construction, les projets agricoles et industriels qui se multiplient, permet d’envisager cette émergence avec beaucoup d’optimisme. Bien que le taux de croissance, moins de 5 % actuell...

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