Marchés publics : le plus de la digitalisation

Dans un contexte où les enjeux sont nombreux, la transparence apportée par le numérique porte bien des fruits.

Dans la litanie des maux qui entourent le secteur des marchés publics au Cameroun, un espoir vient de la digitalisation du processus de programmation et de passation. Entre corruption et malversations, on ne s’en sortait pas. Mais des initiatives ont été mises en place pour changer la donne. Un tour sur la plateforme Cameroon On-line E-Procurement System (Coleps) permet d’apprécier le dynamisme sur cet espace où sont publiés la liste des avis d’appel d’offres, la procédure à suivre pour l’enregistrement des soumissionnaires, les textes réglementaires, entre autres. Il y a aussi les avantages à utiliser cette application dont les prémices ont été jetées en 2013. En 2015, la première phase est mise en place. Tout ceci sera renforcé en 2018 avec un décret du Premier ministre décidant que désormais, la passation des marchés publics se fera exclusivement en ligne à travers la plateforme Coleps. Il s’agit d’une plateforme applicative web à guichet unique qui couvre la plupart des procédures de passation des marchés publics en ligne, allant de la programmation à l’attribution en passant par le dépouillement des offres. Son objectif est en effet la dématérialisation des procédures de passation et du suivi des marchés publics mais aussi l’accroissement de la performance des marchés publics, la modernisation du système des marchés publics mais aussi l’amélioration la gouvernance. 
A travers le tryptique célérité, transparence et équité dans les procédures des marchés publics, il les rend plus fiable. D’ailleurs la liste des avantages à y recourir postée sur le site n’est rien devant les deux maigres inconvénients liés aux contraintes techniques et à la faiblesse de la culture du numérique chez nous. On peut alors citer la rapidité et la standardisation des procédures, la réduction des dépenses, mais aussi un meilleur accès des entreprises aux marchés publics avec plus de concurrence, l’amélioration de la reddition des comptes, de la gestion des procédures par les gouvernements, de la collecte des données, mais aussi l’efficacité des contrôles. Ce projet qui bénéficie de la coopération de la République de Corée à travers son Agence internationale de coopération s’étend sur trois phases. En attendant de voir le bout du tunnel en 2025, on en est à la mise en œuvre de la deuxième phase qui a démarré en 2021 et à compléter la phase 1, à travers la couverture du cycle de la passation à l’exécution des marchés. Il sera aussi question de la sophistication du système actuel et du développement de nouveaux modules &agra...

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