Variole du singe : quand la viande de brousse fait peur

Des consommateurs délaissent progressivement la viande de brousse, par crainte de l'épidémie.

Le quotidien de certaines populations de Bertoua a été chamboulé après la sortie du ministre de la Santé publique sur « la variole du singe ». Alors que la consommation de la viande de brousse est déconseillée, certains amateurs de la ville ont pris des mesures pour éviter d’être exposés à cette maladie. De nouvelles habitudes alimentaires ont vu le jour. « À cause de l’actualité sanitaire du moment, j’ai pris la ferme décision de ne plus manger de la viande rouge en général. J’étais un habitué du porc-épic. Je ne pouvais pas passer trois jours sans en manger. », avoue Frédéric Nko’o, agent public. Difficile cependant d'évaluer la proportion de la population qui en fait de même. « La viande de brousse est abondante chez nous. L'interdire reviendrait à changer notre façon de vivre, ce qui n'est pas réaliste », lance Etienne Samba, agriculteur.  
Dans les marchés et les restaurants où se vendent ces viandes, des commerçants disent avoir constaté une diminution de la clientèle depuis que les autorités sanitaires ont fait état d’une recrudescence de la variole du singe dans un pays limitrophe du Cameroun. « Il y en a parmi nos clients qui continuent de réclamer de la viande de brousse. C’est ce commerce qui me permet de nourrir ma famille. Je reconnais tout de même que lorsqu’on s’informe sur cette maladie, il y a de quoi prendre des mesures drastiques pour qu’elle ne nous atteigne pas. Je pense depuis peu à changer de menu », affirme Dominique F., restauratrice.  
D'autres consommateurs sont sceptiques ou peu informés sur le sujet. À ceux-...

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie