Investissements privés : comment accélérer le rythme

Allègement des politiques fiscales, amélioration accès à l’électricité sont quelques propositions secteur privé comme préalables à une meilleure contribution à l’économie.

On n’aura jamais assez de mots pour relever le rôle-clé que joue le secteur privé dans le développement économique, surtout pour des pays en voie de développement comme le Cameroun. Les politiques publiques et autres stratégies mises en place par les pouvoirs publics traduisent leur détermination à faire des investissements privés la pierre angulaire de l’économie et le principal moteur de la croissance. Lors des rencontres comme le Cameroon Business Forum, les diverses consultations entre le gouvernement et le secteur privé permettent de poser sur la table la nécessité pour l’État de s’associer au secteur privé. L’importance du secteur privé est si cruciale que ces acteurs sont devenus des interlocuteurs incontournables pour les partenaires techniques et financiers. Qu’il s’agisse du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale ou de la Banque africaine de développement, toutes ces institutions financières composent désormais avec eux. Le ballet des différentes délégations de ces organisations au siège du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) ou de la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (Ccima), dans le but d’avoir leur perception du climat des affaires et des solutions à mettre en place pour améliorer leur contribution à l’économie, l’atteste.
Les récents échanges entre le Directeur général des Impôts et le nec plus ultra des opérateurs économiques, en l’occurrence les responsables de la Ccima et du Gecam, du 27 au 30 août derniers à Douala, avaient au menu la question de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il était également question de recueillir les propositions du secteur privé, susceptibles d’être intégrées dans la prochaine loi de finances, principal instrument à partir duquel sont fixées les grandes orientations et décisions économiques. Il s’agit par exemple des objectifs en matière de collecte des impôts et taxes et même de projections en termes d’investissement. Dans ces deux segments, le secteur privé occupe une place essentielle en ceci qu’il constitue une niche de mobilisation des recettes, mais aussi l’outil sur lequel l’État s’appuie pour investir, réaliser ses projets, afin de doper la croissance.
Toutefois, les données récemment publiées dans les comptes nationaux de l’Institut national de la Statistique (INS) démontrent que les investissements privés camerounais ont reculé au premier trimestre 2024. En raison, entre autres, de la baisse de la demande de biens d'équipement. En particulier, les matériels de transport et les ouvrages en pierre, verre et ciment. Si ces raisons justifient cette performance atone, il reste aussi que les plaintes régulièrement formulées par les hommes d’affaires pour expliquer la faible dynamique des investissements tiennent à la pression fiscale qui, d’après eux, est pesante (le taux de pression fiscale est estimé à 13 % au Cameroun actuellement). En plus du faible accès à l’électricité. Bref, un climat des affaires qui n’est pas des plus incitatifs. Le rapport sur le développement des entreprises agréées pro...

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