Agriculture, élevage et protection de l’environnement : les clés du développement durable

Restauration des terres dégradées, protection des parcelles contre l’érosion et gestion des ressources pastorales sont les techniques mises en place pour satisfaire les besoins en termes de production et préserver les terres.

Parmi les documents qui campent le rôle clé de l’agriculture dans l’essor économique du Cameroun, il y a, entre autres, la Stratégie de développement du secteur rural (SDSR) 2020-2030. Elle vise à faire du Cameroun le grenier de l’Afrique centrale. La vision qui y est contenue est celle d’un secteur rural « important moteur de l’économie nationale, qui crée des emplois décents et des richesses pour la demande intérieure et pour exporter, qui assure la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de développement durable ». L’objectif du gouvernement est d’atteindre le niveau d’un pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure en augmentant le revenu national brut par habitant. Il est à cet effet attendu une baisse de l’incidence de la pauvreté de 12,2 % à l’horizon 2030. Dans ce cadre, la SDSR projette d’accroître la proportion des emplois créés dans le secteur rural, de 22,2 % en 2020 à 24,2 % d’ici à 2030, et vise également à combler le déficit budgétaire lié à l’importation de produits alimentaires, à garantir l’autosuffisance alimentaire et l’exportation croissante des produits selon les opportunités offertes, et à augmenter les revenus de tous les acteurs impliqués dans les chaînes de valeur spécifiques. Selon des données officielles, l’agriculture emploie environ 70 % de la population économiquement active, et génère 80 % de la contribution du secteur primaire au Produit intérieur brut (PIB) du pays. Elle fournit en outre un tiers des revenus en devises, et 15 % des ressources budgétaires du Cameroun. 
En effet, le Cameroun met un accent particulier sur le développement d’une agriculture intensive et durable dans les filières porteuses de croissance et créatrices d’emplois. Les filières prioritaires sont nombreuses : riz, maïs, huile de palme, cacao-café ; sucre, caoutchouc, banane-plantain, pour ce qui est de l’agriculture, lait, poisson et viande pour le secteur de l’élevage et de la pêche. Dans l’optique de l’adapter aux grands défis de l’heure, l’on parle davantage d’agriculture durable. C’est-à-dire l’adoption de pratiques agricoles qui tiennent compte des défis environnementaux caractérisés par la réduction de la déforestation et l’adaptation aux changements climatiques. Cela se traduit par l'implémentation de l'agroécologie comme système agricole durable. Ceci découle du constat selon lequel l'intensification de l'agriculture moderne industrialisée conduit progressivement à la dégradation des écosystèmes, impactant sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Plusieurs techniques sont mises en œuvre. Notamment la restauration des terres dégradées par la plantation du pois de cajan, la réalisation des diguettes pour protéger les parcelles contre l’érosion, et même la fertilisation au compost et à la fumure organique.
En ce qui concerne l’élevage, le Cameroun ne manque pas d’ambition. On y projette un taux de croissance mo...

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