L’avenir avec optimisme

Si tous les discours de Paul Biya sont attendus avec une impatience compréhensible et disséqués avec minutie, celui de la Saint-Sylvestre l’était bien plus encore que d’autres. Non seulement parce qu’un homme d’Etat avare à ce point de paroles et d’apparitions publiques, provoque toujours la curiosité et le manque chez ses contemporains. Mais aussi parce que le contexte de l’espace public national est à la fébrilité. A quelques mois de deux scrutins majeurs, les contempteurs du chef de l’Etat saturent les réseaux sociaux avec des jugements péremptoires sur le bilan du septennat en cours, en spéculant sur ses intentions réelles de briguer ou non un nouveau mandat à la tête du pays. 
Le président de la République, expert dans l’art du pied-de-nez, n’a pas versé dans la polémique et les petites phrases assassines. Il a déroulé avec calme et conviction, avec fermeté mais sans emphase particulière, le bilan de son septennat, étayé de moult chiffres. Puis il a dessiné l’avenir sous le signe de l’espoir et terminé sur une note plus intimiste. La longueur exceptionnelle de ce message à la Nation et sa tonalité générale à la pondération, ont laissé l’image d’un leader serein, à l’écoute de son peuple, installé solidement au gouvernail d’un Cameroun qui avance contre vents et marées.
Dans un premier tempo, le chef de l’Etat a entrepris de rendre compte aux Camerounais des résultats de son action à la tête du pays depuis presque sept ans. Une manière élégante de déconstruire les mythes et de donner à voir la réalité autour du bilan présidentiel. Les mythes, c’est tout ce qui relève de la fantasmagorie d’un pays en régression, en marge des standards économiques aussi bien que des normes de fonctionnement démocratique, une « dictature » - c’est le terme souvent utilisé – où prospèrent l’arbitraire et l’autoritarisme. Ils s’opposent nécessairement à la réalité. 
Car la réalité, c’est celle qu’indiquent les statistiques officielles et celles des institutions financières internationales. C’est aussi celle que tous ceux qui résident au Cameroun peuvent percevoir : un pays où les médias sont libres et passablement frondeurs, les individus libres.
Pour en revenir au bilan, des avancées considérables ont été engrangées en dépit des chocs externes et des crises internes. Cela est vrai autant du secteur productif, infrastructurel, que du domaine politique et social. Malgré les difficultés persistantes, le chef de l’Etat poursuit une œuvre de construction nationale reposant sur l’unité et la stabilité, la sécurité des citoyens et des frontières, un développement régional équilibré et le bien-être de la personne. Selon toute évidence, le socle du développement a été fondé à travers l’implantation des infrastructures de base et le pays est désormais sur les rails de la croissance économique. En attendant un meilleur contexte international et la finalisation des nouveaux projets miniers et énergétiques d’ampleur qui mettront définitivement le pays sur la voie d’un développement économique rapide, avec en projection une croissance à deux chiffres.
Dans un second temps, le premier Camerounais a laissé transparaître, comme toujours, sa parfaite maîtrise des dossiers et le sentiment qu’il n’est pas un président déconnecté, mais un homme d’Etat à l’écoute, en parfaite symbiose avec ses concitoyens, leurs problèmes et leurs attentes fortes. Les frustrations communes des Camerounais ont été passées en revue : les revendications des enseignants, l’état déplorable du réseau routier, les délestages en eau potable et en énergie électrique, l’inflation, la criminalité urbaine, l’insécurité, etc. Toutes ces préoccupations ont été exposées avec les solutions déjà envisagées pour y répondre ou en train de l’être. Une manière de rassurer ses compatriotes sur un fait : il suit de près leurs difficultés afin d’améliorer leurs condition...

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