Archives : un passif colonial à solder

Lors de sa visite officielle, le président français a annoncé la mise sur pied d’une commission multidisciplinaire réunissant Français et Camerounais pour apporter plus de lumière sur la guerre d’indépendance au Cameroun.

Des centaines de documents existent sur la question. Pourtant, il reste encore beaucoup de pages à remplir pour construire le récit mémoriel du Cameroun. Notamment, la période ayant précédé les indépendances. Le chemin qui a conduit à la reconnaissance internationale de ce territoire comme Etat souverain est en effet émaillé par de nombreux crimes attribués à l’armée coloniale française, et dont il faut encore définir un bilan clair, en termes de nombre de morts. Des hommes et des femmes en quête de liberté et de dignité, mais tués dans les forêts de l’Ouest du Cameroun, ainsi qu’une partie des régions du Littoral et du Centre. « Nous avons ce passé qui a des pages glorieuses, heureuses, de construction commune. (…) Mais il a eu aussi des moments douloureux, tragiques. Des historiens se sont penchés sur ce passé. Ils nous disent qu’un conflit a eu lieu », a reconnu le président français Emmanuel Macron, le 26 juillet dernier au Palais de l’Unité, répondant à la question d’un confrère.  
Pourtant, même s’il existe une certaine unanimité sur l’existence des crimes commis, il persiste beaucoup de zones d’ombre qui freinent le travail des historiens. La faute à une ressource archivistique insuffisante au Cameroun, sur la période couvrant les années 1950 et 1960. Il faut donc se tourner vers la France, qui détient une bonne partie de ces documents. En guise de solution, le président français, Emmanuel Macron, a fait une annonce forte mardi : « Ce que je souhaite, c’est que nous puissions (…) lancer ensemble un travail conjoint d’historiens camerounais et français qui pourront ainsi avoir accès à la totalité de nos archives. Je prends ici l’engagement solennel d’ouvrir nos archives en totalité à ce groupe d’historiens conjoints qui nous permettront d’éclairer ce passé sur des situations individuelles, (…) et pour qualifier très précisément l’implication de la France, le rôle aussi des autorités camerounaises de l’&eacut...

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