« Les choix de vie doivent être rationnels »

Léonard Kome Bille, chef de service des normes de la médecine du travail au ministère du Travail et de la Sécurité sociale.

Pourquoi il devient de plus en plus difficile de vivre de son travail ? 
Le salaire tient compte à la fois des choix de vie et du contexte économique. Nous faisons face à quelques difficultés mondiales liées à une conjoncture économique. Et l’on vit de son salaire en fonction de ses choix de vie. Des fois, le salaire en lui-même n’est pas le problème. Un travailleur qui, par exemple, loue une maison de 80 000 F alors qu’il n’a que 100 000 F de salaire, se complique lui-même la vie. Il faut aussi relever que le salaire est adossé à des grilles. Il faut à cet effet fustiger ceux qui ne respectent pas ces grilles salariales. Dans notre contexte, on vit également le sous-emploi où des gens sont payés en dessous de leurs qualifications. Il ne faut pas seulement se référer au salaire, mais, à un salaire juste et équitable qui correspond à la qualification et à la corporation.

Selon vous, quelles seraient les meilleures attitudes à adopter ?
Il faut que le travailleur essaye d’être rationnel dans ses choix de vie. Un travailleur ne doit pas dépenser plus de 30% de son revenu dans les charges locatives. Les inspecteurs du travail gagneraient également à intensifier les actions de lutte contre le sous-emploi et le non-respect de la réglementation. Il faut tout mettre en œuvre pour que les employeurs respectent le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). C’est un début de solution qui demeure à portée de main. Au cas où l’on n’arrive toujours pas à joindre les deux bouts, il existe des alternatives. Il est possible d’exercer des activités artistiques ou mener des...

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