Dans les trois groupements de Batcham, les dernières semaines précédant le lancement de l’année scolaire réservent toujours aux visiteurs, une leçon édifiante de solidarité et d’entraide. Sortez du centre de la ville, et allez dans quelques villages. Des opérateurs économiques arrivent à bord de leurs grosses voitures. Un seul souci pousse ces hommes et femmes comme il faut : aider leurs cadets, fils et petits-fils, à renouer avec les classes, le cœur empli de joie. Grâce aux bourses et fournitures nécessaires offertes. La plupart de ces bienfaiteurs se souviennent encore des difficultés de leur enfance. Quand il fallait se rendre aux cours sans livres ni argent de poche, et les pieds parfois nus. Ayant désormais un nom, les uns et les autres jouent, aujourd’hui, à fond, leur rôle d’accompagnateurs de l’Etat dans son devoir d’éducation. A travers des appuis multiformes.
Et l’on peut se poser une question. Pourquoi les élites de certaines localités refusent-elles de copier l’exemple de Batcham ? Il convient pourtant de l’imiter. Parce que ladite option, expérimentée avec bonheur depuis des lustres, présente un avantage de poids : donner les chances égales d’avancer, à tous les enfants. Les actions à mener sont simples, pourvu que les différentes parties prenantes agissent en synergie. En suscitant, à la fois, en chaque élève et étudiant, l’expression des talents individuels et la recherche des performances. Tout en évitant d’amener quelques-uns à réussir, au détriment d’autres. Refuser de se mettre tout de suite à cette école, c’est s’opposer à l’édu...
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