Hébergement au Hajj : le défi permanent

Le gouvernement saoudien a mis en place une politique efficace en matière d’aménagement des établissements hôteliers. Et le secteur privé apporte une grande contribution.

La Mecque est l’une des villes les plus visitées au monde. Au regard de cet avantage, le royaume d’Arabie saoudite investit fortement dans le domaine hôtelier. Tenez par exemple, le plus grand hôtel au monde ouvre ses porte cette année à la Mecque. Il s’agit du complexe touristique baptisé « Abraj Kudai », projet initié par le ministère  Saoudien des Finances. D’un coût de 2,3 milliards de dollars (1 265 milliards de F), il est constitué de 12 tours (dont deux classées cinq étoiles), 70 restaurants, 45 étages, 10 000 chambres. Il aura également quatre aires d’atterrissage pour hélicoptères.  A l’entrée de la Kaaba, se trouve encore un autre gigantesque investissement dans le domaine : l’Abraj Al Bait Towers. Il est composé de plusieurs tours : Makkah Clock Royal Tower ou Hôtel Tower, (601 m), Hajar (260 m), ZamZam, (260 m), Qiblah (240 m), Sarah (240 m), Marwah, (240 m), Safa (240 m). L'ensemble peut accueillir environ 100 000 personnes. Que ce soit à la Mecque ou à Médine, deuxième ville sainte, toutes les grandes chaines hôtelières du monde y ont bâti d’importantes structures d’hébergement. A côté, il existe plusieurs autres structures hôtelières de calibre moyen qui permettent de relever aisément le défi de l’hébergement. Au regard des retombées directes de ces investissements, en 2008, le mètre carré de terrain à la Mecque était le plus cher au monde, soit 133 000 dollars (73 millions de F). Les terrains les plus prisés sont ceux avoisinant le Masjid Al-Haram, la Mosquée sacrée, où le mètre carré est désormais désigné sous l'appellation de « mètre sacré ».  L’hébergement constitue donc un défi majeur dans l’organisation du Hajj. Les hôtels poussent chaque année et offrent des services variés aux visiteurs. Cette année, il fallait loger près  de 1,8 million de pèlerins venus de différents pays et dont le séjour varie entre une semaine et un mois.
L’autre aspect majeur de ces investissements, ce sont les moyens de communication. Au quotidien, le Royaume multiplie des autoroutes pour faciliter le mouvement des pèlerins. Dans le domaine des transports en commun, ce sont des dizaines de milliers de bus qui sont mis à la disposition des visiteurs. Au niveau aérien, des aéroports sont construits dans les villes de grande affluence, avec une compagnie nationale aérienne (Saudi Airlines) qui compte plus de 300 aéronefs. Dans le domaine des télécommunications, ce sont des millions de puces qui sont mises en service, pour faciliter la communication lors du Hajj.

 Hajj : une affaire juteuse

D’après des é...