Eau et assainissement: l’agence africaine doit reprendre vie

Une session extraordinaire du conseil des ministres tenue la semaine dernière à Yaoundé pour examiner les pistes de sortie de crise

Donner les orientations stratégiques et opérationnelles pour redynamiser l’Agence intergouvernementale panafricaine eau et assainissement pour l’Afrique (EAA), une institution qui s’investit, depuis sa création en 1988, dans le développement des solutions durables d’eau et d’assainissement. C’est le principal objet de la session extraordinaire du conseil des ministres de l’EAA tenue les 27 et 28 septembre dernier à Yaoundé. Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna qui présidait les travaux, en sa qualité de président dudit conseil, a d’ailleurs été reconduit, de façon exceptionnelle à ce poste.
Au sortir de deux jours de travaux, au lieu d’une seule journée comme initialement prévu, il se dégage, de manière globale, une volonté manifeste des différents pays membres de donner un nouveau souffle à cette agence. Ceci, pour sortir définitivement de la crise qui, depuis 2014, secoue l’EAA, faisant couler beaucoup d’eau sous les ponts, mais pas en direction des populations africaines qui continuent d’avoir soif. Une crise marquée par « un dysfonctionnement structurel, institutionnel, managérial et financier », a rappelé Niouga Ambroise Ouedraogo, ministre burkinabé de l’Eau et de l’Assainissement.
Comme pistes de solutions donc, le conseil des ministres a fait plusieurs recommandations. Parmi elles, la mise...