Cancer du sein: quand octobre rime avec dépistage

Le mois est réservé à une campagne spécifique permettant aux oncologues de sensibiliser sur la maladie.

C’est un ballet incessant dans le service oncologie médicale de l’Hôpital général de Yaoundé, ce lundi matin. Des femmes et des hommes entrent et sortent sans cesse. Dans les couloirs, certains attendent de se faire ausculter par les médecins. D’autres attendent qu’un lit se libère pour l’occuper afin de pouvoir bénéficier de leur séance de chimiothérapie. Un détour dans les six salles que comptent le service donne à toucher quasiment du doigt les réalités de la maladie. Des jeunes femmes âgées entre 25 et 40 ans allongées dans leurs lits se tordent de douleur.

Certaines sont là depuis des mois. Elles sont nombreuses à avoir subi une ablation du sein. Quelquesunes, malgré leur douleur n’hésitent pas à inviter les médias à faire une large sensibilisation sur cette maladie qui tue à petit feu. « Si j’avais su plus tôt comment détecter un cancer, je ne serais pas clouée dans ce lit aujourd’hui », se plaint Jeanne Tya N., une patiente. Par ignorance, elle a traîné avec elle le mal depuis des années. Selon les spécialistes, peu de femmes pensent aujourd’hui à se faire dépister du cancer du sein. D’où la campagne spécifique « Octobre rose » dédiée à la sensibilisation contre cette affection.

Ce type de cancer, contrairement à ce que pense l’imagerie populaire, touche aussi des hommes : environ 3 à 4% d’entre eux. A Yaoundé, « Octobre rose » revêt plusieurs phases : campagnes de sensibilisation, tests de diagnostic gratuits, conseils pour soutien aux personnes victimes de cette maladie. « 30% de femmes reçues dans ce service chaque année sont atteintes du cancer », soutient Pr. Paul Ndom de l’Ong Sochimio. Un chiffre effrayant qui fait réfléchir sur la communication autour de cette maladie et sur l’ignorance de certaines personnes, concernant sa gravité.

Pourtant, la solution est simple. Comme le disent les cancérologues, il suffit de palper les seins pour détecter une simple anomalie mammaire et de se rendre à l’hôpital pour se faire diagnostiquer grâce à une mammographie qui permet de trouver des images typiques de cancer et de procéder à une prise en charge rapide, selon l’état d’avancement de la maladie, qu’elle soit précoce ou avancée. Cependant, la prise en charge d’un malade atteint de cancer semble très coûteuse. Certains implorent les subventions de l’Etat comme c’est le cas pour les maladies telles que le sida.

Le traitement ayant trois volets, il faut parfois débourser 400 à 500 000 F pour la chirurgie, 600 à 800 000F pour la chimiothérapie et 250.000 F pour la radiothérapie. Au regard des ravages de cette maladie au Cameroun, le Pr Paul Ndom et son équipe en bataille contre le cancer, procèdent depuis le premier octobre de cette année à une sensibilisation sans relâche auprès des femmes et des hommes grâce à la campagne de sensibilisation baptisée « Octobre rose ».

Interview

“The Best Treatment Is Prevention”

Professor Paul Ndom, Breast Cancer Specialist, Yaounde General Hospital.

How can people know that they are suffering from breast cancer or can suffer from it?

Breast cancer is a cancer which affects the breast. This disease forms when a cell in the breast divides abnormally: instead of dividing into two cells, it divides into ten or 100 cells in a short period of time. The breast then grows bigger as the tumor increases in size. It is a tumor in the breast which has certain characteristics. There are however exceptional cases when the disease affects both breasts. It can also be some milky-but-bloody-like liqu...

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