Nécessaire synergie d’actions

Regard

Environ un milliard de F. Il ne s’agit pas là du budget d’une collectivité territoriale décentralisée de la région de l’Adamaoua.

Encore moins du coût d’un quelconque projet d’investissement en faveur des valeureuses populations de la région dite « Château d’eau du Cameroun ».

Mais simplement de l’estimation des sommes payées par les paisibles éleveurs de cette région aux voleurs de bétail et preneurs d’otages qui écument l’Adamaoua.

Cette évaluation du phénomène, faite par le délégué régional de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales de l’Adamaoua renseigne à suffisance sur l’ampleur du mal.

Cette région est en effet réputée être l’un des viviers de la production agro-pastorale de notre pays. Surtout en ce qui concerne le secteur bovin.

C’est également elle qui a été choisie comme cible par ces hommes sans foi ni loi qui écument les coins et recoins des différentes localités fréquentées par les éleveurs pour procéder aux différents enlèvements avec demande de rançons. Le phénomène qui n’est certes pas nouveau, tend à perdre de son ampleur, si l’on en croit le gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar. Le recul enregistré est dû aux importantes mesures prises par les autorités administratives locales et les responsables des forces du maintien de l’ordre.

Mais il convient de relever que cette gangrène ne pourra être totalement éradiquée que si tous les acteurs s’impliquent dans la volonté exprimée par les pouvoirs publics d’y mettre un terme.

On peut comprendre la peur de ces éleveurs lorsqu’ils sont confrontés à des bandits, dont certains sont souvent puissamment armés, mais il est incontestable aujourd’hui que si l’on tient à y venir à bout, la collaboration de tout le monde s’avère indispensable.

Il est important que les forces de défense et de sécurité, déployées pour ...