Le service public: Continuité assurée

Malgré les troubles et en dépit de menaces sporadiques, les agents n’ont pas baissé les bras dans la région du Sud-Ouest.

Par la force des choses, ou, plus précisément, en raison de la nature spécifique des problèmes qui se posaient, les enseignants ont fait partie des agents de l’Etat les plus éprouvés – comme leurs collègues du privé, il faut le relever. Empêcher les enfants d’aller à l’école c’est, pour ainsi dire, réduire les instituteurs et les professeurs au chômage technique. Comment continuer à assurer le service de l’éducation dans ce cas ? Comment garder la flamme du métier ou honorer un serment ?

Certains en tout cas ont gardé le sens du devoir. « Si nous sommes ici, c’est pour travailler », dit d’une voix posée, où perce la détermination, Olivier Mbida Olinga, chef des travaux industriels au lycée technique de Mamfe. Il explique que bon nombre de fonctionnaires ont surmonté la peur et continué à servir, bien que restant sur leurs gardes.

Pour rester dans le corps enseignant, la même résolution a été enregistrée du côté de Buea, où professeurs et responsables d’établissements tenaient des réunions de coordination afin de s’« encourager mutuellement et encourager les élèves », selon le Dr. Mbua Hannah Etonde, principale du lycée bilingue de Molyko. Ceci a permis de vaincre la peur.

But atteint néanmoins avec le concours des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre, autres serviteurs de l’Etat qui sont restés sur le pont, quand la situation sociale tanguait dans la zone.

Un fonctionnaire en service dans le chef-lieu de la Manyu se rappelle qu’en septembre dernier, le préfet avait rappelé aux agents publics que « malgré les troubles », ils devaient continuer à se rendre au travail. Ce qu’ils ont fait.

En dehors des &eac...

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