Rétrospective : une année carrefour

Diplomatie rayonnante, manœuvres pré-électorales, persistance des difficultés économiques, atmosphère mouvementée autour des Lions indomptables… 2024 n’aura pas été de tout repos.

L’année 2025 qui commence dans quelques heures est assurément une année de grands rendez-vous. Notamment politiques, avec la très attendue élection présidentielle, et l’élection des Conseillers régionaux. Quelques indicateurs ont donné, en 2024, le ton de ce que pourraient être les 365 prochains jours sur la scène politique nationale. Les manœuvres ont en effet commencé autour de cette échéance qui constituera à coup sûr, l’un des grands rendez-vous de l’année prochaine. Et en attendant, les forces en présence ont commencé à montrer le bout du nez. Le RDPC, à travers une tournée du Secrétaire général du Comité central et une multiplication des appels à la candidature de son président national, a tracé une direction. Même effervescence chez les autres partis, de la majorité présidentielle, ou de l’opposition. Des intentions de candidatures ont même déjà été exprimées çà et là. Tout comme des velléités d’alliance. Et les électeurs dans tout ça ? Ils ont continué d’observer le processus d’inscription sur les listes électorales de loin tout au long de l’année, malgré quelques activismes autour de la question. Pour opérer un véritable sursaut de dernière minute. Cela est-il le signe d’une prise de conscience ? On l’espère bien.
C’est une année charnière qui vit ses derniers jours. Et qui aura forcément un impact sur la configuration de 2025. C’est aussi le cas au plan économique, avec ces vents contraires qui soufflent sur la santé de la sous-région Afrique centrale. La session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, réunie le 16 décembre dernier à Yaoundé, a, elle aussi, dessiné les contours de la prochaine année, d’après les résolutions prises au Palais de l’Unité. Une année de rigueur et de prudence face aux risques de crise économique et financière qui pèsent. 
Cette situation a été une nouvelle occasion d’apprécier le leadership du président de la République. Un peu comme il l’avait déjà fait en 2016 dans une situation ressemblante, le chef de l’Etat camerounais a su mobiliser ses pairs, en toute responsabilité, pour une réaction proactive face à la menace qui se profile. Fidèle à son style diplomatique tout en finesse et en efficacité, Paul Biya a par ailleurs marqué les esprits en cette année 2024 qui s’achève, par un fait d’armes qui restera : l’élection de son compatriote et proche collaborateur, l’ancien Premier ministre, Philemon Yang à la très prestigieuse présidence de la 79e Assemblée générale des Nations unies. Une victoire nette et retentissante qui en rajoute forcément au rayonnement du Cameroun sur la scène internationale. Autant que son discours prononcé au nom du continent africain, lors du 80e anniversaire du débarquement en Provence. 
Pour le reste, 2024 aura été une année dans le train-train quotidien des Camerounais. Avec encore quelques difficultés à bénéficier des services sociaux de base. Coupures d’électricité toujours aussi présentes, fourniture d’eau toujours instable. Pareil pour les télécommunications, où la qualité de service semble marquer le pas sur place, quand elle ne recule pas. Il existe toutefois des projets porteurs d’espoir. A l’instar de l’aménagement hydro-électrique de Nachtigal qui a été mis progressivement en service tout au long de l’année. Ou encore du projet d’approvisionnement en eau potable de la vill...

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