« Les citoyens montrent un regain d’intérêt à la chose politique »

«La campagne électorale a commencé depuis quelques jours mais depuis la convocation du corps électoral nous avons constaté que de nombreux acteurs ont commencé à proposer leurs offres politiques et à faire un travail de terrain pour préparer l’électorat. Du point de vue de la démocratie, le problème que nous avons appréhendé depuis quelques années, celui de la désaffection des citoyens à la chose politique commence à reculer.

Depuis la décennie 2000, il a été observé qu’au Cameroun et dans les pays africains, le premier parti politique semble être l’abstentionnisme électoral. Ce qui nous a fait craindre que le citoyen tourne le dos à la politique, de manière à ce que son destin soit décidé sans lui-même. Maintenant que les citoyens montrent un regain d’intérêt à la chose politique, je pense que c’est marque de revitalisation de notre démocratie. On note aussi une sorte de professionnalisation politique cette année.

La plupart des élections présidentielles ont souvent révélé des illustres inconnus de la scène politique. Des personnes qui n’apparaissent qu’au moment de la convocation du corps électoral. Cela a souvent été mal vécu par nous autres observateurs, car il s’agissait d’un opportunisme à la limite ridicule ou de la simple fantaisie pour amuser la galerie. Cette année, les choses ont été faites de façon plus sérieuse. Elecam et le Conseil constitutionnel en sont responsables dans une certaine mesure par le tri effectué.

Nous notons que la campagne électorale est mitigée quant à l’offre politique. Nous devons d’abord nous demander si l’offre politique des candidats de l’heure correspond à la conjoncture politique du pays, qui est cerné ici et là...