Une campagne électorale bouillonnante

Tous les candidats se sont déployés à telle enseigne que le public a répondu présent dans les meetings.

L’irruption des réseaux sociaux dans la dernière campagne électorale constitue le fait majeur qui aura stimulé grandement la participation électorale au scrutin du 7 octobre dernier. C’est par exemple, le vendredi 13 juillet 2018, que Paul Biya annonce sur Twitter sa candidature à un nouveau mandat. C’est aussi sur Facebook et Twitter que les débats entre citoyens ont été les plus virulents pendant la dernière campagne présidentielle.

Sans doute, c’est la pression exercée sur l’audiovisuel public via ces réseaux sociaux qui auraient conduit à la révision du format de son émission spéciale « 100% Politique ». Inscrit ou non sur le fichier électoral, les propriétaires de téléphone mobile donnant accès à Internet ont été matraqués sur WhatsApp, Facebook et autres par les messages politiques.

Fake ou True News, les camps en compétition, appuyés par des officines ont mis tout en œuvre soit pour convaincre soit pour déstabiliser les autres. Le bouillonnement de la campagne présidentielle sur les réseaux sociaux s’est aussi déporté sur le terrain. Les candidats sans appareil politique au départ ont démontré leur capacité à faire foule à Douala avec des meetings au stade de la Cité Cicam. Cabral Libii, le dimanche 23 septembre ; Frankline Ndifor le lendemain et Akere Muna le jeudi suivant.

L’esplanade du stade Omnisport à Yaoundé, plus grande et plus difficile à remplir a néanmoins connu ses grandes manifestations populaires avec Maurice Kamto, Joshua Osih et des émissaires du Rdpc. Du nord au sud et de l’est à l’ouest du pays, les marches et foires populai...

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