CAN 2019: chose promise...

L’un des dossiers les plus urgents qui attendent le président réélu c’est incontestablement l’organisation réussie de la Coupe d’Afrique des nations 2019 qui doit se dérouler du 15 juin au 13 juillet 2019 au Cameroun. A sept mois environ de l’échéance, cette 32è édition de la CAN s’annonce déjà comme un grand moment de la vie nationale. C’est aussi l’occasion idoine pour mettre en vitrine les multiples potentialités du pays d’accueil à l’adresse des millions de téléspectateurs de par le monde.

Pour le Cameroun, cette CAN a valeur de symbole. Cela fait en effet 47 ans que le pays qui a produit les plus grands footballeurs d’Afrique n’a pas accueilli un événement sportif de cette envergure. Longtemps désirée, la compétition se rapproche désormais à grands pas, décuplant du coup les attentes au niveau du public, des observateurs ainsi que des organisations partenaires. Pour remporter le pari de l’organisation, il faut garder à l’esprit que la prochaine CAN sera totalement différente des précédentes.

Prévue au départ avec 16 équipes, le format de la compétition a été porté à 24 participants par la Confédération africaine de football (CAF) en 2017 lors du symposium de Rabat sur le football africain, introduisant du coup un nouveau cahier des charges. C’est sur cette base qu’il faut désormais évaluer l’ampleur du travail à abattre pour être prêt le moment venu. Parachever les infrastructures Pour un projet aussi gigantesque, le premier défi à relever est celui des infrastructures.

Ce terme générique regroupe l'ensemble des installations fixes et fonctionnelles permettant la tenue de l’évènement dans des bonnes conditions. On pense en premier lieu aux infrastructures sportives, soit un minimum de 6 stades pour la compétition, d’une capacité de 15 000 places 40 000 places en fonction de la phase et du match concernés. Six stades sont prévus pour recevoir la compétition.

Le Limbe Omnisports Stadium dans le SudOuest (20.000 places) est terminé depuis 2014, le Stade Omnisports de Bafoussam dans la région de l’Ouest a été livré en novembre 2016 et bénéficie des travaux annexes. Les anciens stades omnisports de Yaoundé et de Garoua font actuellement l’objet d’une rénovation en profondeur pour porter leur capacité respective à 40 000 places. Les deux plus grandes réalisations de la CAN 2019 sont incontestablement les Stades couverts de Japoma à Douala (50 000 places) et d'Olembé à Yaoundé (60 000 places). En plus des grandes enceintes sportives, quatre aires d’entrainement sont aménagés sur chaque site.

Au vu de ce qui se fait, on peut affirmer que le Cameroun est allé au-delà des exigences de la CAF. L’évolution des chantiers en cours indique clairement que le défi des infrastructures sportives est en train d’être gagné, même s’il faut donner un coup d’accélérateur aux travaux pour être dans les délais prévus entre décembre et début janvier 2019. Le défi de l’accueil D’autres infrastructures ne sont pas négligeables pour autant. On a tendance à oublier que l’organisation d’un événement sportif majeur ne se limite pas aux installations sportives.

L’édification des beaux stades devrait aller de pair avec la rénovation de la voirie urbaine des villes d’accueil, la modernisation des moyens de transports urbain et interurbain, de télécommunications, de prise en charge sanitaire, etc. Logiquement, la CAN 2019 devrait permettre au Cameroun de résorber le déficit infrastructurel dans plusieurs domaines. Pays réputé pour son hospitalité, le Cameroun entend recevoir l’Afrique sportive à bras ouverts. Mais en a-til les moyens ? La réponse coule des sources. Cinq villes ont été choisies pour abriter la compétition : Yaoundé, Douala, Bafoussam, Limbe et Garoua.

Au-delà de ces localités, c’est le pays tout entier qui est mobilisé pour la circonstance. Hormis le dispositif protocolaire, l’accueil réservé à nos hôtes dépendra de la qualité de l’offre en matière d’hébergement, ...