Hôpital général de Yaoundé : premières opérations à ventre fermé

Plusieurs fibromes dans l’utérus pendant près de 10 ans et la peur du bloc opératoire freinant l’envie de procréer. Blessing N., 42 ans, dit être soulagée aujourd’hui. Le 6 février dernier à l’Hôpital général de Yaoundé (HGY), elle a fait partie des patients qui ont bénéficié des toutes premières opérations à ventre fermé de cette formation sanitaire. Les spécialistes appellent cette manière de procéder, la radiologie interventionnelle. « Ils ont fait une petite incision vers le bas-ventre. J’étais consciente. Les médecins m’expliquaient tout ce qu’ils faisaient. C’était vraiment moins stressant pour mes proches et moi. J’ai beaucoup apprécié », affirme la dame. Elle ajoute qu’elle va bien et vaque désormais à ses occupations sans se soucier d’une infection ou de complications comme c’est parfois le cas lorsqu’on ouvre le ventre.
D’après le directeur général de l’HGY, la radiologie interventionnelle est une technique chirurgicale très pointue. Elle permet de soulager les patients sans avoir à ouvrir le ventre. Elle se fait sous anesthésie locale. Les douleurs post-opératoires sont minimes, presqu’inexistantes et le séjour hospitalier est cours. Les complications sont très limitées par rapport à la chirurgie à ventre ouvert. Du 6 au 7 février, ils ont pratiqué des interventions pour détruire des fibromes, cancers du foie, « varicocèles » dans le cadre de l’infertilité masculine, etc. « A partir d’une artère, on peut atteindre tous les organes sans avoir besoin d’incision. A ce titre, l’Hôpital général a pour vocation non seulement de traiter, mais également de former les autres radiologues du Cameroun, d’élever le niveau de connaissance, de capaciter les acteurs de la santé. C’est un hôpital d’application des écoles de formation », explique le Pr. Vincent de Paul Djientcheu. Le Dg fait savoir que « les dames opérées voulaient avoir des enfants. Quand il y a plusieurs fibromes dans l’utérus, habituellement on enlève tout...