Lutte contre les transports routiers clandestins : le coup d’accélérateur du gouvernement

Lors des huit dernières années, le Cameroun a enregistré 22 314 accidents matériels et corporels sur la route, pour 8 669 décès. Il s’agit des victimes des « opeps » ou « clandos ». Ces véhicules ayant en commun de rouler dans la clandestinité sur les routes. Après avoir tiré la sonnette d’alarme, le gouvernement passe à la vitesse supérieure, sous l’impulsion du Premier ministre, Philemon Yang. De ce fait, une campagne a été lancée le 5 décembre 2018 pour réduire à néant ce phénomène. Une conférence de presse a ainsi été donnée par les ministres Issa Tchiroma Bakary de la Communication, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe des Transports, et Paul Atanga Nji de l’Administration territoriale.

Du propos liminaire tenu par le ministre de la Communication, émergent six actions phares prescrites par le président Paul Biya au gouvernement, pour parachever le dispositif juridique et institutionnel de ce secteur. Il s’agit de : l’élaboration d’un avant projet de loi modifiant la loi régissant les professions de transporteur routier et d’auxiliaire de transport routier ; d’un projet de décret instituant le port du badge d’identification par tous les conducteurs de mototaxis et autres véhicules utilisés à des fins commerciales ; d’un projet d’arrêté fixant les conditions et les modalités d’exploitation des tricycles à titre onéreux ; d’un projet de texte pour le transport urbain et péri-urbain de plus de dix personnes par véhicule ; la mise en place d’une plateforme entre le ministère des Transports et les organisations syndicales des transporteurs routiers et auxiliaires au Cameroun ; et enfin, la conduite permanente de diverses actions de sensibilisation, d’information et de contrôle par des équipes mixtes et spécialisées sur les principaux axes routiers.