Union africaine : les réformes de tous les espoirs
- Par Paul EBOA
- 28 déc. 2018 18:23
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L’organisation panafricaine mise sur des changements profonds pour relever les nombreux défis qui l’interpellent.
En consacrant le onzième sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) aux réformes les 17 et 18 novembre derniers à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, les dirigeants africains ont confirmé l’option des profondes réformes amorcées depuis de nombreux mois.
Dans le cadre de la poursuite de ces réformes, le nombre des commissaires de l’organisation est réduit de 8 à 6. Cette réforme permet à l’UA de réaliser des économies de 287 millions de F par an. Désormais, les candidats au poste de commissaire devraient être sélectionnés non seulement sur la base de leurs compétences, mais également sur le respect du facteur genre et de la rotation entre les différentes régions du continent africain. Afin de faire face aux retards de paiement, les participants au sommet extraordinaire d’Addis-Abeba ont adopté un barème de sanctions qui pourrait s’étendre à la suspension de la participation d’un pays aux travaux de l’organisation panafricaine. Cette mesure est loin d’être excessive quand on sait que 75 % du budget de l’UA sont consacrés aux opérations de maintien de la paix mais aussi et surtout que cette enveloppe dépend essentiellement des contributions de cinq Etats membres : le Nigeria, l’Algérie, la Libye, l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Pour assurer le financement régulier des activités de l’UA par tous les Etats membres et s’affranchir progressivement des appuis extérieurs, le principe du prélèvement d’une taxe de 0,2 % sur les importations africaines avait été retenu. Cependant, seuls 24 Etats l’ont déjà validé. Toujours est-il que l’option des réformes est irréversible. Puisqu’elle vise à rendre l’UA plus efficace dès 2021. C’est dans ce sens que les dirigeants africains ont redynamisé le Nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique (NEPAD) et le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).
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