Jean Foumane Akame: quitte la scène

Le magistrat et membre du Conseil constitutionnel s’est éteint dimanche à Genève en Suisse où il était en évacuation à la suite d’une attaque cardiaque.

Il règne un silence assourdissant à la résidence de Jean Foumane Akame, sise au quartier lac à Yaoundé, ce lundi 14 janvier en début d’après-midi. La haute clôture et le portail hermétiquement fermé ne cachent pourtant aucun mystère. Le maître des lieux n’est pas là ; il n’est plus. De sa lorgnette, dans la guérite, un élément de la police, le regard vif, filtre tous les mouvements devant la résidence. De sa voix de stentor, il confirme la triste nouvelle qui circulait depuis dimanche soir sur la toile.

« C’est comme vous avez suivi. Le patron est décédé. Mais pour le moment, il n’y a personne ici. Ses enfants sont en train de s’organiser pour venir s’installer et commencer à accueillir les personnalités qui viendront », confie-t-il, la mine cassée.

Jean Foumane Akame, en compagnie de son épouse, a quitté Yaoundé dimanche en matinée, à bord d’un avion médicalisé pour Genève en Suisse. Il avait été victime d’une attaque cardiaque le 13 janvier dernier, et conduit au Centre des urgences de Yaoundé où son état s’était stabilisé. Le patriarche du Sud s’est éteint à 82 ans, dès son admission dans cet hôpital Suisse.

La nouvelle de sa disparition a suscité émoi et consternation. Au Conseil constitutionnel, l’on se souvient d’un homme discret, dont l’expérience et la grandeur d’esprit étaient indéniables. Atouts que l’illustre disparu a acquis dans sa longue et riche carrière administrative. En effet, Jean Foumane Akame intègre la magistrature camerounaise en 1966.

Trois ans plus tard, il est nommé vice-président de la Cour d’appel de Dschang (1969-1970). C’est le début d’une carrière qui le verra tour...

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