« Le Minesec ne sanctionne pas pour le plaisir »

Nkaa Boumsong, directeur de l’Enseignement secondaire général, au ministère des Enseignements secondaires.

Nombre de parents d’élèves scolarisés dans les établissements privés confessionnels se plaignent des abus dont ils sont victimes : rigorisme parfois mal placé, calendrier scolaire particulier, listes des livres différentes des officiels, requêtes pécuniaires intempestives etc. Avez-vous connaissance de ce malaise ?

Effectivement, il arrive que des parents saisissent le ministre des Enseignements secondaires pour porter à sa connaissance certaines pratiques qui ont cours dans certains établissements privés confessionnels. Et à chaque fois, sur instructions de la haute hiérarchie, des missions sont dépêchées sur le terrain pour investigation. Mais loin de condamner à priori ces pratiques, les résultats des investigations permettent d’établir qu’il s’agit parfois des dispositions internes prises de commun accord avec la communauté éducative de ces établissements en vue d’améliorer l’encadrement des élèves pour un rendement optimum. C’est le cas notamment de l’introduction des manuels d’appoint tels les dictionnaires, la Bible, mais qui ne remettent pas fondamentalement en cause les manuels officiels. C’est également le cas des cours de remise à niveau qui font leurs preuves. Une tendance qui tend à se généraliser dans les établissements scolaires privés et même public. Bien entendu, l’organisation de ces cours entraine des coûts supplémentaires, d’où certaines récriminations. Je dois dire que lorsque des dysfonctionnements susceptibles de porter une entorse à la loi d’orientation de l’éducation au Cameroun, à la loi et au décret organisant l’enseignement privé au Cameroun sont relevés dans un établissement privé, qu’il soit confessionnel ou laïc, le ministre de tutelle met en branle la batterie de mesures qui s’appliquent à chaque cas.

Quelles solutions le Minesec préconise-t-il pour mettre un terme à ces dysfonctionnements ?

Lorsque des dysfonctionnements sont dûment constatés, la loi n°2004/022 du22 juillet 2004 fixant les règles relatives à l’organisation et au fonctionnement de l’Enseignement privé au Cameroun et ledécret n°2008/3043 du 15 décembre 2008 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’enseignement privé au Cameroun prévoient des sanctions qui peuvent être prises à l’encontre de tout établissement scolaire privé qui ne respecte pas la règlementation en vigueur. Ces sanctions vont de la mise sous administration provisoire à la fermeture de l’établissement scolaire en passant par lamise sous séquestre judiciaire et la prise de possession de l’établissement par l’Etat. Ces mesures ne devraient être envisagées qu’en dernier ressort. Il convient de toujours privilégier...

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