Catastrophe de Nsam: ça fait 21 ans

Le souvenir reste ineffaçable, mais la vie continue, malgré tout. Certaines mauvaises habitudes, comme le trafic de carburant, ont repris aussi.

Autour de 10h, mercredi 13 février 2019, Martine Atangana lit sa Bible dans une pièce de son salon. Au-dessus de sa tête, deux photos sur le mur la replongent par moment dans le désarroi. Les photos sont celles de Maximilien Mbezele et son frère cadet Maurice Tsoungui. Les deux enfants, l’un la vingtaine apparente et l’autre la quinzaine, ont péri dans la catastrophe du 14 février 1998 au quartier Nsam à Yaoundé.

« J’ai trouvé refuge dans la parole de Dieu. Je m’y accroche pour ne plus vivre une pareille douleur », confie Martine Atangana, la mère des défunts. Dans l’autre coin du salon, son époux Jean Essomba Atangana, par ailleurs chef de Nsam, bloc 1, s’occupe à autre chose. « Quand on a perdu sept membres de la famille dont deux enfants le même jour, on reste marqué comme au fer, même après une vingtaine d’années. C’est difficile, mais le temps qui passe m’a aidé », confie le chef.

L’endroit où a eu lieu le drame garde une atmosphère de tristesse. La stèle, construite par la Scdp (Société camerounaise de dépôts pétroliers d’où est parti le sinistre) l’a même sacralisé. C’est aujourd’hui un espace de souvenirs, de recueillement, de rappel à la réflexion et à la conscientisation. En le voyant, Dominique Mboudou Alima, un fils de Nsam, n’en revient toujours pas d’être resté sain et sauf.

« J’étais sur le pont à un jet de pierre du lieu de collision des wagons de train, lorsque ma petite amie de l’époque arrive et me tend une lettre. Pressé de la lire, je me suis retiré et à peine cinq minutes, j’entends le bruit assourdissant duquel ont jailli les flammes », se souvient le jeune homme.

Un autre habitant du quartier, Robert Mvoundi, se souvient que le vin d’...

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