Nord : déjà 13 « amazones » dans les chefferies

Les lamidats de Demsa, Guider et Rey Bouba sont les premiers à ouvrir les arcanes du pouvoir traditionnel aux femmes.

Dans un environnement extrêmement conservateur, le lamidat de Demsa dans la région du Nord aura été précurseur. Cette chefferie traditionnelle qui couvre l’arrondissement du même nom et compte près de 200 ans d’existence, a été la première dans la région à ouvrir les portes de sa « Fada » à des femmes. Cela fait en effet un peu plus de deux ans que, sous l’impulsion du lamido actuel, des femmes ont été coptées pour siéger au sein de cette instance, sorte de gouvernement du lamidat et structure la plus importante des chefferies traditionnelles du septentrion après le lamido lui-même. Pour le maire de Gaschiga Alim Moustapha, chef-lieu de l’arrondissement de Demsa et qui abrite le siège du lamidat du même nom, cette inflexion était à la fois logique et inéluctable. La Fada étant également un trait d’union entre le lamido et les populations de la chefferie, il était normal que la cour des conseillers soit représentative de ces populations, aujourd’hui en majorité constituées de femmes. Ces dernières comprennent mieux les problèmes de leurs congénères, qu’elles ont ainsi loisir de remonter au lamido lors des consultations régulières qu’il a avec son collège de notables. Depuis 2017, 4 femmes siègent ainsi dans la Fada de Demsa.
Mais c’est du côté de Guider, chef-lieu du département du Mayo Louti, que les femmes sont les plus représentées au sein de la chefferie traditionnelle, avec huit femmes présentes ...

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