Tunisie : les missions de Mohamed Ennaceur

Mohamed Ennaceur est depuis jeudi dernier président par intérim de la Tunisie. Jusque-là président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), il a été investi quelque temps seulement après la disparition de Béji Caïd Essebsi qui a succombé en matinée à un malaise à l’hôpital militaire de Tunis.  Après un hommage national mérité en présence de nombreux dignitaires étrangers, le disparu repose depuis samedi au cimetière de Djellaz en plein cœur de la capitale tunisienne. C’est donc désormais à Mohamed Ennaceur que revient la charge d’assurer la continuité de l’Etat au cours d’une période de transition prévue entre 45 et 90 jours. Il devra donc conduire le pays à l’élection présidentielle. Censé se tenir le 17 novembre 2019, ce scrutin a été ramené au 15 septembre par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) qui tient à préciser qu’il s’agit d’une date encore provisoire. « La date la plus probable pour la présidentielle anticipée est le 15 septembre, mais ce n’est pas une date définitive », a tenu à préciser son porte-parole, Hasna Ben Slimane. En tant que président par intérim de la Tunisie, quelles sont les prérogatives de Mohamed Ennaceur ?
Conformément aux articles 84 et 86 de la Constitution tunisienne, il ne pourra rester à son poste au-delà de 90 jours. Il est tenu d’organiser l’élection présidentielle durant ce délai. Selon l’article 86 de la Loi fondamentale, en tant que président de la République par intérim, il exerce les fonctions présidentielles avec quelques exceptions. A cet effet, l’article 77 lui reconnaît le pouvoir de « définir les po...