Prévention de l’extrémisme violent : synergie d’intelligences à Yaoundé

Un cours destiné aux cadres de la sécurité et de la société civile dans la Ceeac est entamé depuis hier, sous l’égide du Caert et du Ceides.

Ils ne prétendent pas détenir les clés pour vaincre l’extrémisme violent. Encore moins les ingrédients pour l’éradiquer définitivement. Mais leur approche vise à en cerner les causes profondes et les moyens de l’endiguer progressivement, et davantage par un échange d’expériences vécues. Des coordonnateurs nationaux du renseignement, des diplomates et des membres de la société civile sont à l’école de l’apprentissage. Objectif, vaincre ensemble un phénomène devenu global. Le premier cours à l’attention de ces cadres venant des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) est entamé depuis hier à Yaoundé. Aux manettes, le Centre africain d’étude et de recherches sur le terrorisme (Caert), ainsi que le Centre africain d’études internationales, diplomatiques, économiques et stratégiques (Ceides), avec l’appui de la Confédération suisse.
Pendant six jours, ce cours inédit va permettre de promouvoir une approche multidimensionnelle, basée sur la sécurité humaine, pour surmonter l’extrémisme violent et le terrorisme dans les Etats membres de la Ceeac. A en croire Carol Mottet, Senior Advisor à la direction politique du département fédéral suisse des affaires étrangères, la réponse à l’extrémisme violent et au terrorisme a été jusqu’à ce jour essentiellement militaire et sécuritaire. Or, malgré les progrès relevés, le bilan reste important avec des dégâts humains et matériels. Comme l’a relevé René Njila, conseiller technique en charge des questions de sécurité et représentant du ministre des Relations extérieures, « il est indispensable que le gouvernement prenne des dispositions pour former des cadres qui comprennent la...

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