Petit Jo, enfant des rues : solidarité à toute épreuve

Le dernier film de Daniel Kamwa est une aventure émouvante racontée par un jeune homme drôle et courageux.

Entre les lignes, la vie de «Petit Jo, enfant des rues » contée par l’écrivaine camerounaise Evelyne Mpoudi Ngolle, a ému plus d’un. En images, l’histoire ne perd rien de son intensité. Le réalisateur camerounais Daniel Kamwa met à l’écran ce petit garçon métis abandonné à sept mois, puis recueilli par un vieil homme seul. Une épopée rafraîchissante, rappelant que l’amour peut naître de manière inopinée entre deux êtres. Leur quotidien est fait de peu, mais le père et son fils adoptif (incarnés par le jeune Barre Gobon, dans un premier rôle, et Daniel Kamwa lui-même) se suffisent. L’alchimie est si forte que la différence générationnelle n’existe plus. Petit Jo et son papa ne voient que le côté positif de leur aventure : chacun d’eux a trouvé en l’autre une famille, ce bout qui lui manquait. Mais le temps passe et emporte avec lui ce qu’on a de plus cher.

Un concours de circonstances fait passer le personnage principal du bonheur à la désillusion. Voilà Petit Jo à la rue, vivant aux côtés de jeunes infortunés comme lui. Il faut s’arracher chaque jour, du matin au soir pour survivre dans cette jungle sombre où la loi du plus fort règne. Au-delà de la rudesse de leur existence, les enfants de la rue du film de Daniel Kamwa donnent contre toute attente une leçon d’organisation, de hiérarchie et de solidarité peu commune. Comment cohabiter avec peu ou parfois rien du tout. Pour eux, la devise des mousquetaires s’applique sans hésitation : tous pour un, un pour tous. Ont-ils seulement le choix dans ce milieu où ils sont livrés à eux-mêmes ? On y grandit vite, en encaissant les coups. Par ce come-back, Daniel Kamwa, le réalisateur du célè...

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