Rentrée des maternelles : les larmes et le cœur noué

Dure séparation entre les parents et leurs tout-petits hier matin, jour de rentrée scolaire. C’est le premier jour d’école d’Adam Adriel Mbia Angonie, trois ans. Sa mère, Arsène Nancy Atangana dès 6h30 le réveille. Sans geindre, le petit se lève et se prépare pour se rendre dans son école au quartier Essos à Yaoundé. Avant 7h30, Adam Adriel arrive à son établissement. Le petit qui a hâte de commencer les classes fait un geste de la main à sa mère en signe d’au revoir. Elle est confiante : la première journée de son fils se déroulera sans problème. « Depuis quelques semaines, je le prépare à ce moment. J’appréhendais un peu sa réaction car il ne connaît encore personne, mais actuellement je suis rassurée », confie la mère.
A l’Ecole maternelle Saint-Esprit de Mvolyé, plusieurs parents accompagnent leurs « bébés ». Ici la séparation est plus difficile. D’aucuns font des photos, histoire de garder des souvenirs de ce jour spécial. Dans les salles de classe, plusieurs élèves ont déjà pris place. Les institutrices placées à l’entrée de chaque salle, avec un grand sourire, accueillent les élèves. Pour certains, il est douloureux de voir les parents s’éloigner. Ils éclatent en sanglots. Réaction normale pour les institutrices qui ont l’habitude. Elles ont prévu des jouets, de la musique et des jeux pour les calmer. « Nous jouons le second rôle de maman. Nous les portons, les chouchoutons, leur promettons des bonbons », explique Julie Ekobo Mbarga, institutrice. Mais pour le petit Darwin Nongwe, tout ce « manège » ne suffit pas. Il réclame à corps et à cris son père. C’est...