« Deux tiers des délégués viennent du Nord-Ouest et du Sud-Ouest »
- Par Jean Francis
- 30 sept. 2019 08:35
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Dr George Ewane, porte-parole du Grand dialogue national
A quelques heures de l’ouverture de ces travaux, quelle évaluation faites-vous du niveau de préparation ?
A l’heure qu’il est, (samedi après-midi, NDLR), et après avoir fait le tour, nous pouvons révéler que le secrétariat technique est satisfait. La préparation matérielle peut se situer à 95%. Nous ne doutons pas de ce qu’au moment de l’ouverture des travaux, tout sera prêt. Pour participants, les invitations ont été envoyées à tous les délégués. Sur ce plan-là, ce sont au moins 700 personnes qui prendront part à la cérémonie d’ouverture des travaux.
Les travaux se dérouleront en plénières et en commissions. Qui prendra part à quoi ?
Les 700 personnes mentionnées plus haut sont les délégués issus de toutes les régions du Cameroun. Il faut préciser que deux tiers viennent des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il s’agit de groupes politiques, socio-culturels, religieux et autres. Ces personnes participeront donc à la plénière d’ouverture des travaux qui aura la charge d’élire les membres des huit commissions des travaux. Chaque commission sera composée d’environ 60 personnes avec un président, quatre à cinq vice-présidents et un ou deux rapporteurs. Ces commissions travailleront donc d’arrache-pied pendant cinq jours pour produire des recommandations et des résolutions.
Vous rassurez l’opinion aujourd’hui de ce que la constitution des commissions n’est pas arrêtée d’avance ?
Les commissions sont mises sur pied par les délégués aux travaux. Ce travail interviendra après la cérémonie protocolaire d’ouverture du Grand dialogue national. C’est là qu’interviendra donc la différence entre membre d’une commission et délégué invité. En clair, tous les délégués invités aux travaux ne seront pas membres des commissions. Chaque commission aura la charge de mettre sur pied son bureau.
Parmi les participants aux travaux, il y a les membres des groupes armés et certains Camerounais de la diaspora pour lesquels une certaine opinion s’inquiète de la sécurité pendant et même après les travaux. Ont-ils reçu des garanties sur ce plan ?
Je dis tout de suite OUI ! Le président de la République a toujours été constant sur un fait : sa volonté de ramener la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en procédant par le dialogue. Il l’a démontré par certains actes. Près de 350 personnes ont bénéficié des décisions d’arrêt des poursuites devant les tribunaux militaires. Ces personnes sont libres aujourd’hui. Je peux citer le cas de Me Agbor Balla Nkongho qui mène librement ses activités actuellement. Il sera délégué aux travaux. Le président de la République est un homme de parole. Lorsqu’il demande aux combattants de déposer les armes et de rentrer à la maison, cela n’est pas fortuit. Il prend des dispositions pour que ces compatriotes retrouvent une place dans la société. Ceux qui ont déposé les armes sont libres aujourd’hui. Certains sont délégués aux travaux de Yaoundé. Une vingtaine d’entre eux au moins se trouve même déjà dans la capitale en ce moment pour cela. Il y en a qui viennent par le biais du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. D’autres sont venus parce qu’ils ont été invités. Comme tous les autres délégués, ils sont pris en charge par le gouvernement. Il y a certains « séparatistes », et pas seulement ceux que l’on voit sur les réseaux sociaux, mais ceux qui portent cette idée, qui ont accepté d’être là. Certains sont même déjà à Yaoundé. Ils seront libres de repartir, pour ceux qui le veulent ou de rester au Cameroun pour œuvrer à la reconstruction de leur pays. Au nom du Grand dialogue national, je peux dire à ces gens : venez à ces travaux, apportez-y vos contributions, vous le ferez en Hommes libres. Nous avons un pays à construire. Cette œuvre se fera avec...
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