« La situation est maîtrisée »

A ce jour, quelle est la situation épidémiologique du choléra dans l’Extrême-Nord ?
A l’heure actuelle, nous dénombrons  249 cas  suspects, 12 décès et 235 personnes guéries. Les 249 cas suspects enregistrés à ce jour se trouvent dans les districts de santé de Kaélé, de Kar-Hay, de Moutourwa, de Maroua 1, de Guidiguis et de Maroua 2. Nous sommes dans une zone à  risque  de choléra et un autre  facteur favorisant dans notre zone, c’est le retour des pluies. Après nos recherches approfondies, on s’est rendu compte que les gens utilisent très peu les latrines, et c’est un facteur  favorisant, compte tenu de la saison pluvieuse actuelle. Le vibrion cholérique s’éparpille facilement lorsqu’on n’utilise pas les latrines et surtout en saison des pluies.
Qu’est-ce qui est fait dans l’optique de circonscrire, voire éradiquer définitivement cette épidémie ?
Après la confirmation de l’épidémie  de choléra dans la région le 13 juillet dernier, le gouverneur a demandé à ses collaborateurs, de réactiver les comités de santé. Du côté sanitaire, nous avons également pris des mesures sur le plan administratif. Tous les cas suspects sont pris en charge immédiatement et gratuitement dans les formations sanitaires appropriées. Nous avons également mis à la disposition des formations sanitaires où des cas suspects ont été signalés, des médicaments  et le nécessaire pour déparasiter les ménages. Dans certains endroits  où il y a plus de cas, notamment Midjivin et Kaélé,  nous avons mis en place une unité de traitement de choléra, c'est-à-dire un service un peu spécialisé pour les malades ayant le choléra, avec des dispositifs appropriés. Par ailleurs, nous avons déployé toutes les équipes à tous les niveaux.  Nous avons en outre renforcé la surveillance épidémiologique avec la recherche active des cas suspects suivie de la sensibilisation.
Comment procédez-vous à la sensibilisation ?<...