Santé mentale : comment éviter le gouffre

Avez-vous des envies suicidaires ? Posée dans l’entourage, la question choque. Tant elle est inhabituelle. Pourtant, ce mal-être et autres problèmes conduisent souvent au suicide. Très peu de personnes enquêtées avouent avoir un jour franchi le Rubicon. Pour éviter d’en arriver là, les approches sont variées.

Appui familial.

Marlène a trouvé son refuge en ses enfants. Cadre dans une entreprise à Yaoundé, elle fait souvent face à des situations émotionnelles difficiles. « J’ai déjà été au bord de la dépression. Pour éviter le pire, je joue avec mes enfants. Cela me fait tout oublier », dit-elle. Comme elle, Patrick G. a transformé son père en confident. « J’ai développé une vraie relation amicale avec mon père. Il ne porte pas de jugement sur moi et donne beaucoup de conseils, surtout sur les femmes. Prendre des bières ensemble nous rapproche beaucoup », confesse-t- il.

Trésor intérieur.

Merveille T. est catégorique. C’est silence radio sur les couleuvres qu’elle avale au quotidien. Sortie d’une rupture de fiançailles il y a trois ans, elle reste sélective sur ses confidents, et surtout pas en famille. « Au lieu de sombrer, je m’en suis inspirée pour un ouvrage. Il est difficile que je me confie quand je souffre. J’affiche mon plus beau sourire et je répète à tout le monde que tout va bien. A force, tout finit par aller », se console-t-elle. Dagobert G. va plus loin. « Je discute beaucoup avec des personnes qui rencontrent aussi des difficultés. En général, on en sort coach ou conseiller », estime-t-il. Par ailleurs, il s’entoure de personnes qui ont la joie de vivre.

Eglise salvatrice.

Michel F. et Philomène D. n’ont qu’un recours en cas de mal-être. La prière. « Parler avec Dieu ne me coûte rien. Je parle au Seigneur dans la prière, je reçois ses ins...