Extrême-Nord : 30 milliards pour la stabilisation

C’est hier en début d’après-midi que l’avion spécial ayant à son bord le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a foulé la piste de l’aéroport international de Maroua-Salak. Au bas de la passerelle pour le cérémonial d’accueil, tout le gratin administratif du chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, avec à sa tête, le gouverneur, Midjiyawa Bakari. En marge de la rencontre avec les organisations non gouvernementales en activité dans cette région, le programme de cet hôte de marque prévoyait la rencontre avec les autorités administratives, traditionnelles, religieuses et la société civile de l’Extrême-Nord. Dans les services du gouverneur, il a été question pour le ministre des Affaires étrangères de France et ses collaborateurs qui ont fait le déplacement de Maroua, d’écouter les exposés des acteurs dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram. Au premier rang de ceux-ci, le numéro un de la région. Dans sa communication, Midjiyawa Bakari a dit au ministre français que le problème fondamental de l’insécurité dans la région dont il a la charge est beaucoup plus lié au déficit d’éducation qui se manifeste par la pauvreté qui accentue le taux de chômage, notamment chez les jeunes. Cette situation facilite leur recrutement dans les bandes armées qui « leur promettent ciel et terre » a-t-il déclaré. 
Côté sécurité de la région, la parole est revenue au commandant de la Région militaire interarmées n°4, le général de brigade Frédéric Djonkep. Dans son exposé, l’on a appris que plusieurs opérations ont été mises sur pied pour réduire &agr...