Nouveau découpage scolaire : difficile adaptation

Huit semaines après le début de l’année scolaire, élèves et parents attendent toujours des changements majeurs, notamment en ce qui concerne le système d’évaluation. L’arrêté conjoint signé par les ministres de l’Education de base et des Enseignements secondaires le 16 juillet 2019, annonçait pourtant une révolution dudit système. Fait majeur, la disparition des séquences et par là, de la remise des bulletins. En son article 7, le texte mentionne que: «Pour chaque trimestre, la direction de l’établissement veille à la bonne exécution des activités d’apprentissage, à l’organisation des évaluations continues sous forme de devoirs surveillés ou non, éventuellement harmonisés ou uniformisés pour les classes de même niveau et à la confection de relevés de notes». Traduction, il n’existe plus de bulletins sanctionnant chaque séquence.

Du collège au lycée, ces changements semblent effectifs. Mais la compréhension des mesures souhaitées à travers l’arrêté ministériel ne semble pas la même partout. On note tout de même que ce document se présente désormais sous une autre forme, ou une toute autre appellation, comme le remarque un parent d’élève. «Dans l’établissement de mon enfant, ils appellent cela «situation» pour parler de la première période. Seul le nom a changé. Le contenu reste le même», explique Géraldine, parent d’élève. Au Collège de la Retraite, les enfants ont ramené des « bulletins séquentiels» vendredi 25 octobre. Y aurait-il résistance au sein de ces établissements ? Les responsables pensent que non. Au collège Jean Tabi de Yaoundé, la principale se réjouit plutôt de cette approche. «Le nouveau découpage remet le pouvoir à l’école. Avant, c’est le ministère qui planifiait les séquences et cela pouvait créer des contraintes. Ici, nous évaluons nos élèves à notre rythme», explique Soeur Anastasie Bekono. Pour elle, résumer les notes obtenues dans un document permet au parent d’avoir une visibilité sur la progression globale de son enfant. Au collège St Benoît, le Père Jean Belibi Owona s’en tient à la réglementati...