Présence féminine aux postes électifs : un léger mieux
- Par Yvan BOUNOUNG
- 04 mars 2020 13:33
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Le vendredi 28 février dernier, le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des élections législatives qui ont eu lieu le 9 février dernier. Exception faite de onze circonscriptions des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les élections devant y être reprises. Il se dégage de ces résultats que les femmes seront plus nombreuses à siéger à l’Assemblée nationale au cours de la prochaine mandature. Elles seront 58 à arborer l’écharpe de députés sur les 167 déjà élus. 27 d’entre-elles le feront pour la première fois. La même percée féminine est également observée au sein des exécutifs communaux où 32 femmes dirigeront des mairies au cours des cinq prochaines années. Un léger mieux donc par rapport aux années précédentes. Une amélioration que la coordonnatrice nationale du Réseau More Women in Politics, Justine Diffo Tchunkam attribue à la fois au plaidoyer fait par son association et aux dispositions du Code électoral de 2012.
Au terme du processus électoral du double scrutin du 9 février dernier, on remarque une entrée haussière des femmes au parlement (58) et à la tête des exécutifs communaux (32). Est-ce à dire que votre plaidoyer porté ?
Nous interprétons cette légère hausse comme étant une situation normale. Puisque, avant le Code électoral de 2012, nous avions à peine 25 femmes pour 180 sièges de députés que compte l'Assemblée nationale. Avec les dispositions sur la prise en compte du genre de cet outil, on est passé du simple au double voire plus. Pour un pourcentage de 31%. Vous comprenez donc que la principale garantie qui a conduit à légère hausse c'est l'inscription du genre dans le Code électoral. S'il avait même eu un décret fixant clairement un quota de 20 à 30% par exemple, on aurait pu en avoir un peu plus à l'Assemblée nationale. Vu la logique de l'heure, les 58 femmes issues des résultats du Conseil constitutionnel seront certainement améliorées au terme des élections qui seront reprises dans les 11 circonscriptions querellées. Nous pensons effectivement que notre plaidoyer a porté. Car, dans les circonscriptions à 2 sièges, s'agissant des élections législatives, on voyait systématiquement un homme et une femme sur les listes des candidats titulaires. Ce qui n'était pas le cas avant. Les femmes y étaient jadis relayées sur les listes des suppléants. Nous pensons qu'avec l'intensification et la sensibilisation, nous améliorerons cette situation lors des prochaines échéances.
Prévoyez-vous un plan d’encadrement pour ces nouvelles élues afin de leur permettre de mener à bien les missions qui leurs sont dévolues ?
Bien sûr ! L'encadrement et le renforcement des capacités des élues locales entrent dans le plan d'actions stratégique de More Women in politics. Dans ce sens, nous avons déjà rencontré le Minddevel qui a prêté une oreille attentive à notre doléance et nous assuré son accompagnement, ainsi que le Feicom. Il nous reste aujourd'hui à cibler les femmes à la tête des mairies et dans les exécutifs communaux. Nous allons élargir à celles qui y sont déjà. Avec un peu plus de moyens, nous pouvons également former ...
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